Lors d’un entretien avec nos confrères de Ouest France, l’ancien Nantais est revenu sur sa période chez les Canaris.
« Il fallait faire de la place aux nouveaux joueurs, j’étais en trop. Pour lui, l’été dernier, j’avais trop de retard sur les autres. »
La recrue la plus chère de l’histoire du FC Nantes, Anthony Limbombe, s’est livré à cœur ouvert sur son passage à Nantes. Rappelons que l’ailier Nantais venait de Bruges pour 8 millions d’euros, ce qui en fait la recrue la plus chère de l’histoire du FC Nantes. Arrivé à Nantes, les premiers résultats déçoivent le staff et les supporters, avant d’être prêté un an à Lièges puis de revenir à la Jonelière. Ecarté du groupe pro, en conflit avec la direction du FC Nantes, et plus particulièrement Antoine Kombouaré qui a toujours catégoriquement refusé son retour en jaune, une rupture de contrat a été prononcée.
Dans cet entretien, le joueur revient sur l’enjeu d’être le joueur le plus cher d’un club. « C’était plutôt motivant. On allait au stade (de la Beaujoire) et, si je manquais une passe, on disait : “c’est huit millions ça ?” Personne ne m’a préparé à ça. En France, le public est très exigeant. Mais parfois, il faut aussi être humain et faire sentir au joueur qu’il est désiré, le mettre à l’aise, lui donner le temps. Et pas tout jeter quand ça ne marche pas au bout de deux matches »
En effet, le Nantais déçoit et est impliqué seulement dans 5 buts nantais en 33 apparitions, et n’est décisif que contre des équipes moins fortes, et peine à convaincre contre des grosses équipes du championnat. Son style dribbleur, rapide ne convainc pas les fans le jugeant trop individualiste et perdant trop facilement le ballon.
Il viendra également se confier sur sa spirale négative. Placé en garde à vue pour une affaire de fraude dans le foot belge, cambriolage chez lui au moment de rejoindre Lièges, son manque de temps de jeu… Tous ces événements ont mis à mal sa confiance et son moral, qui, selon ses propos, auraient participé à ses nombreuses blessures au fil des saisons. « J’ai enchaîné par une période plus difficile et je reste trois matches sans jouer avant de me blesser pendant un amical. C’était profond, je savais que le Standard n’allait pas lever l’option d’achat. Un prêt sans jouer n’est pas bénéfique. J’ai voulu rentrer à Nantes pour préparer la saison d’après ». Rappelons que sous l’ère nantaise (comptant le prêt à Liège), l’ailier des Canaris a raté 52 matchs pour blessures.
Il termine l’interview en rassurant ses fans et se disant qu’il n’a que 27 ans et peut revenir très rapidement à son meilleur niveau s’il trouve du temps de jeu dans un club qui lui en donne.
Paul Chevalier
