En interview pour le site la1ere.francetvinfo.fr, Antoine Kombouaré raconte son enfance et sa vie avant sa venue à Nantes.
« Il est allé pleurer et crier dans la voiture tellement il était content »
Antoine Kombouaré a passé son enfance à Plum au Mont-Dore chez ses grands-parents. C’est là-bas qu’il découvre le football en jouant avec ses amis ou à l’île des Pins dans les tribus pendant les vacances scolaires.
Même s’il pratique aussi le handball, le basket et l’athlétisme, c’est bien au foot qu’il se démarque. À l’âge de 15 ans, on lui a proposé de faire un stage au PSG, mais ses grands-parents ont refusé.
« Dans les années 80, la métropole, c’était loin et pour eux, c’était comme l’étranger » – Antoine Kombouaré
À 16 ans, il intègre le club de Wajekol créé par son oncle « c’était un club de copains, on avait un entraînement et un match par semaine ». Trois ans plus tard, Antoine Kombouaré est sélectionné aux jeux du Pacifique dans les îles Samoa. Le footballeur se fait remarquer et on lui propose alors de faire un essai à Nantes. Un rêve qui se réalise pour le Kanak.
Changement de décor.
Très attaché à sa famille, Antoine Kombouaré a vécu cette séparation comme « un déchirement ». Il se souvient qu’il y avait énormément de monde à l’aéroport le jour de son départ.
29 degrés un 14 décembre à Plum en Nouvelle-Calédonie contre 6 degrés à Nantes à la même date. Le changement est radical. Le jeune Antoine Kombouaré a du s’acclimater au froid mais également à la solitude et à l’isolement loin de sa famille.
« J’avais deux solutions : soit je me battais pour rester, soit je baissais les bras » – Antoine Kombouaré.
Au bout de quelques-mois difficiles, pendu au combiné des cabines téléphoniques avec sa famille, le Kanak réussi enfin à signer son premier contrat professionnel à Nantes. Le jour de sa signature restera gravé, il est allé pleurer et crier dans sa voiture tellement il était content.
Morgan Lavergne.