Durant un live Twitch la chaîne officielle de la Ligue 1, Rémy Descamps s’est entretenu avec le YouTuber Scipion pendant plusieurs dizaines de minutes. Il s’est, entre autres, confié sur sa place au sein du club Jaune-et-Vert, ainsi que sur les méthodes de Pierre Aristouy.
Un rôle difficile.
Promu numéro un dans les cages nantaises suite à la blessure d’Alban Lafont lors du premier match de la saison, Rémy Descamps a eu cinq matchs pour tenter de renverser la hiérarchie établie. Malgré neuf buts encaissés, le natif de Marcq-en-Barœul a séduit les supporters du FC Nantes grâce à de nombreuses parades décisives. « Ce n’est pas évident à vivre, car je suis un compétiteur donc je veux jouer tous les matchs, mais j’ai appris à être numéro deux. Forcément, ce n’est pas évident d’être toujours sur le banc en Ligue 1, mais je sais que mon gagne-pain, c’est la Coupe de France », confie-t-il au sujet de son rôle de doublure.
Rémy Descamps souligne tout de même la difficulté de la tâche qui attend les gardiens remplaçants. Ces derniers doivent se tenir prêts à saisir la moindre opportunité, mais surtout, ils n’ont pas le droit à l’erreur.
« Quand on est deuxième gardien et qu’on attend sa chance, il faut être prêt à passer en numéro un et en leader, car on sait que ça peut arriver. Là c’est arrivé vite dans la saison donc il a fallu être prêt tout de suite. À Lille, il fallait répondre présent et je l’ai fait, donc je suis content. »
Expert des penalties.
Véritable héros lors des deux dernières campagnes nantaises en Coupe de France, Rémy Descamps s’est plus d’une fois démarqué par sa capacité à prendre le dessus sur les tireurs lors des séances de tirs au but. Une épreuve loin d’être hasardeuse… lorsqu’elle est bien préparée.
« C’est une grosse prise d’informations avant la séance. Je le fais au préalable avant les matchs, j’ai des informations sur les tireurs, les pourcentage des endroits où ils tirent. J’ai aussi mon ressenti sur le terrain, c’est aussi une analyse à chaud en fonction de ce qu’il se passe, de la pression. Au moment où le tireur pose son ballon, j’essaie de faire en sorte de prendre toutes les informations que j’ai. Je choisis un côté, ou bien de rester au milieu en fonction de ce que je vois et ce que j’ai vu avant le match. Ça passe par des analyses vidéos, des papiers. Pour moi, ce n’est pas de la loterie. Il faut aimer le face à face. C’est soit le tireur, soit nous. »
Le nouveau souffle apporté par Pierre Aristouy.
Promu à la tête de l’équipe professionnelle en fin de saison dernière, le tacticien nantais avait la lourde tâche de maintenir les Jaune-et-Vert dans l’élite, et ce en seulement quatre journées. Celui qui symbolise l’identité du FC Nantes est désormais dans une position stable, loin du siège éjectable sur lequel il était en début de saison.
Élu homme du match face à Strasbourg, Pierre Aristouy peut maintenant voir au long terme et mettre en place les idées qu’il prône depuis sa prise de poste. Alors que l’animation offensive des Canaris affiche un tout autre visage depuis le début de la saison, le travail du tacticien nantais semble peu à peu porter ses fruits.
« Pour nous, c’est une bonne chose car tout footballeur aime avoir le ballon. On prend beaucoup de plaisir à l’entraînement car on sait ce que l’on doit faire dans chaque partie du terrain. On se fait de plus en plus confiance donc on prend du plaisir et ça se ressent sur le terrain lors des matchs. »
Arrivé à Nantes à l’été 2021, Rémy Descamps avait, jusqu’à la promotion de Pierre Aristouy, uniquement connu les méthodes de travail d’Antoine Kombouaré au sein du club Jaune-et-Vert. Selon le portier de 27 ans, le nouveau coach du FC Nantes aurait amené un véritable vent de fraîcheur au sein du vestiaire nantais… accompagné d’un air de modernité. Au-delà de l’électrochoc apporté par l’arrivée d’un nouvel entraîneur, ce sont les méthodes de travail de ce dernier qui semblent faire la différence.
« C’est une manière de travailler différente, plus moderne. On travaille plus tactiquement. Il y a un axe de onze contre onze qui est mis en avant sur nos séances, contrairement à avant où c’était plus du jeu réduit avec plus d’intensité. Là, on travaille surtout avec des grandes courses, des prises d’espaces et la gestion des temps forts/faibles, qui sont importants durant les matchs. »