Face à la presse quelques minutes après le choc face au PSG, le technicien nantais a évidemment fait part de sa fierté après la solide performance collective du FC Nantes. Pourtant, le Breton n’a pas su cacher ses regrets. Jocelyn Gourvennec le sait, son équipe aurait dû obtenir mieux qu’une défaite ce samedi soir. Les occasions étaient là… mais le réalisme manquait encore et toujours.
« Comme après chaque défaite, c’est une déception. J’ai le sentiment d’être passé à côté de quelque chose de top. On a énormément gêné Paris, ils n’ont pas pu venir nous fixer à l’intérieur ni prendre de vitesse, pendant très longtemps. C’est ce qu’il fallait pour les faire déjouer. On a eu les situations pour marquer, c’est nous qui avons eu les meilleures. Malheureusement, il y a un manque de réussite et d’adresse pour finir. »
Un bel esprit d’équipe.
Souvent désorganisés cette saison, les Nantais ont réussi à faire bloc collectivement face à l’attaque parisienne menée par l’ancien Canari, Randal Kolo Muani. Le coach du FC Nantes souligne surtout le sérieux de ses joueurs, qui n’ont jamais de concentration ce samedi soir.
« J’ai vu une équipe de Nantes appliquée, cohérente et intelligente. On ne se met pas à la faute, ce qui est rare contre Paris. On ne leur a pas donné de situations sur des bêtises. On est simplement battus sur les deux seules frappes cadrées de Paris : une frappe déviée et un penalty. Notre performance défensive a été très bonne. Après, notre performance offensive a été intéressante, mais on a mal fini nos actions. […] Je pense qu’on était tout près. Il y avait une atmosphère particulière, avec le public on ressentait que l’exploit était possible… et il n’est pas passé loin. »
Face à des Parisiens invaincus à l’extérieur en Ligue 1 cette saison, Jocelyn Gourvennec ne s’attendait évidemment pas à un miracle de la part de ses joueurs. Au contraire, le technicien nantais avait pour objectif de résister aux assauts du club de la capitale en attendant d’avoir une opportunité à saisir pour créer la surprise.
« Contre Paris, si on part la fleur au fusil, c’est très vertueux… mais on se fait souvent punir. Quand on est entraîneur, la stratégie est surtout de les gêner et de jouer de manière intelligente. C’était mon 18e match contre Paris : il y a eu trois victoires et un nul. Ça aurait pu se reproduire ce soir. On arrive à les faire un peu douter, parfois à gagner, mais pas tout le temps. […] Cette partie on l’a très bien menée, mais il y a quelques tournants qui nous ont empêché de la gagner. »
« Paris était une parenthèse dans notre saison, comme dans celle de beaucoup d’équipes »
Malgré la défaite, beaucoup de supporters ont relevé des progrès dans l’intensité mise par les Nantais ce samedi. L’entraîneur du FC Nantes souligne lui aussi ce bel état d’esprit, qui se met en place depuis plusieurs semaines désormais. Les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, mais les idées du coach s’installent peu à peu dans le vestiaire Jaune-et-Vert : « Il faut que l’on se serve de notre parcours pour ne pas commettre les mêmes erreurs et ne pas se plomber les matchs. Depuis plusieurs semaines, on a vu un FC Nantes cohérent, dense, solide, prêt à batailler ensemble. C’est la base, mais il faut rajouter de la qualité », souligne Jocelyn Gourvennec.
Nicolas Pallois, le héros inattendu.
S’il a rapidement affirmé sa surprise de voir Kylian Mbappé démarrer sur le banc à la Beaujoire, Jocelyn Gourvennec a surtout salué la performance de Nicolas Pallois. À 36 ans, le défenseur français a semblé métamorphosé contre le PSG. Souvent au duel avec son ancien coéquipier Randal Kolo Muani, Pallois a été le patron de la défense Jaune-et-Verte. Impérial en défense, il a même pensé ouvrir le score en fin de première période (refusé pour un hors-jeu de Chirivella). Récompensé avec un 7/10 par L’Équipe, il a sans aucun doute été la belle surprise de cette soirée côté nantais.
« C’est un joueur expérimenté, stable quel que soit l’adversaire. Que ce soit Paris ou un adversaire de moindre envergure, il est toujours présent. Il est dans son registre. C’est un joueur fiable, c’est ce que l’on cherche quand on est entraîneur. Il n’a pas tout le temps joué, mais quand on a fait appel à lui, il a toujours eu un état d’esprit irréprochable. Il ne jouera pas tout les matchs jusqu’à la fin de la saison, mais on sait que l’on peut compter sur lui. Malgré son expérience, il a toujours sa fraîcheur. Il a un parcours assez particulier, et il sait d’où il vient. C’est bon exemple pour les jeunes. »
Si Nicolas Pallois représente l’expérience, l’un de ses coéquipiers symbolise l’innocence de la jeunesse. Aux côtés de l’ancien bordelais en défense, Nathan Zézé apprend rapidement et impressionne à chacune de ses apparitions sous le maillot Jaune-et-Vert. « Nathan a la chance d’avoir des joueurs expérimentés autour de lui. Il apprend et intègre tout très vite. C’est rare quand on est aussi jeune que lui. Du haut de ses 18 ans, il joue presque comme un briscard » encense l’entraîneur du FC Nantes.