Le FC Nantes se déplace ce samedi au Parc des Princes pour affronter le Paris Saint-Germain, un leader invaincu et intraitable sur ses terres. Ce duel des extrêmes intervient dans un contexte particulièrement difficile pour les Canaris, qui restent sur une série de neuf matches sans victoire en Ligue 1.
La défaite face au Havre (0-2) lors de la dernière journée, combinée à des tensions avec les supporters, a laissé des traces. Pourtant, à l’approche de cette rencontre, Pedro Chirivella affiche une volonté de remobilisation collective.
La semaine qui a suivi la débâcle face au Havre a été marquée par une introspection douloureuse. Chirivella l’a reconnu sans détour : « On a passé des jours difficiles. On n’a pas été au niveau, mais on doit continuer à travailler pour espérer un résultat à Paris. »
Pour les joueurs nantais, cette défaite a révélé des failles tant techniques que mentales. Si la frustration des supporters est compréhensible, les débordements en fin de match ont marqué les esprits. « Ce ne sont pas des images qu’on aime voir »,a confié Chirivella. « Nous savons que nos performances ne sont pas à la hauteur, mais on doit montrer de la personnalité pour regagner la fierté des supporters. »
L’analyse des difficultés actuelles pointe surtout une fragilité mentale, exacerbée par des matchs où Nantes a laissé filer des victoires pourtant à portée, comme contre Angers, Saint-Étienne ou Reims. Ces contre-performances ont pesé sur la confiance du groupe. « Ces rencontres, où l’on domine mais sort sans les trois points, nous ont mentalement affectés », explique le capitaine.
Pour y parvenir, le staff nantais a intensifié les séances d’entraînement, intégrant des scénarios conçus pour mettre les joueurs à l’épreuve. « Le staff nous place volontairement dans des situations injustes, comme des buts hors-jeu accordés ou des fautes imaginaires sifflées, pour nous préparer mentalement. C’est difficile, mais nécessaire pour apprendre à réagir face à l’adversité », confie Chirivella. Mercredi, les Canaris ont même vécu une séance très exigeante physiquement, afin de se préparer à courir derrière le ballon face à un PSG souvent dominateur.
Malgré la dynamique négative, Pedro Chirivella refuse de céder au pessimisme. Pour lui, ce déplacement est une opportunité de prouver la résilience du groupe : « Ce sera un match hyper compliqué contre une équipe redoutable, mais pourquoi pas ? Nous sommes blessés dans notre orgueil après neuf matches sans victoire. Nous devons montrer que nous ne rendrons pas le match facile et espérer quelque chose à la fin. »
L’avenir d’Antoine Kombouaré, fragilisé par les récents résultats, pèse aussi dans les discussions. Mais pour le capitaine nantais, la responsabilité des mauvais résultats incombe d’abord aux joueurs eux-mêmes : « Nous sommes les premiers responsables. On peut avoir tous les coachs du monde, mais si nous ne sommes pas au niveau sur les petits détails, cela ne peut pas marcher. »
En tant que capitaine, Chirivella assume pleinement son rôle et la pression qui l’accompagne : « Je me mets beaucoup de pression, mais je sais que le travail paie. Dans ces moments difficiles, il faut assumer, avoir de l’orgueil et continuer à avancer. »