Sa sélection est déjà, en elle-même, une grande satisfaction. À 23 ans et après seulement deux capes internationales, Randal Kolo Muani s’apprête à découvrir la Coupe du Monde. Il entre en lice demain avec les Bleus, face à l’Australie (20h). Appelé pour pallier le forfait de Christopher Nkunku, l’autre enfant de Bondy est promis au banc de touche. Peut-il convaincre Didier Deschamps de lui offrir quelques minutes de la plus prestigieuse des compétitions ?
Une épineuse question de profil.
En forme avec Francfort, l’ancien du FC Nantes n’a pas le même profil que son compatriote du RB Leipzig. Mais les deux joueurs partagent une polyvalence certaine. Plus qu’un avant-centre pur et simple, Randal Kolo Muani sait décrocher et jouer entre les lignes. À Nantes, il s’est aussi parfois distingué dans un rôle moins axial, dans le demi-espace droit notamment.
En l’absence de Karim Benzema et alors qu’Antoine Griezmann n’est plus le cadre infaillible du mondial russe, la qualité technique du numéro 9 de l’Eintracht pourrait offrir une option intéressante en sortie de banc. S’il n’est pas un meneur de jeu dans l’âme, il pourrait être un joker capable d’amener de la justesse et de la densité dans les phases offensives. Son habileté dans les petits espaces n’est pas non plus à négliger.
À l’école internationale.
Fort de sa bonne première partie de saison en Allemagne, l’attaquant formé au FCN est en confiance. Son excellent état d’esprit déjà démontré sur les bords de l’Erdre devraient faciliter son intégration avec les Bleus. Car c’est bien là le premier enjeu de ce mois qatarien pour Kolo Muani. Il a l’occasion d’emmagasiner une expérience unique des grands rendez-vous internationaux et d’apprendre des cadres offensifs de l’équipe. Pour mieux s’imposer sur le long terme ?