Pour rappel, Élise Bonnet a rejoint le FC Nantes l’été dernier en provenance de l’AS Saint-Etienne (D1F). Pour son vingt-et-unième podcast, Alouette, en partenariat avec le FC Nantes, a interviewé la joueuse passée par notamment l’équipe de France U16, U17, U19 et U20.
« Jouer avec les garçons, ça m’avait beaucoup plu » Élise Bonnet
Élise est revenu sur ses débuts, lorsqu’elle commençait le football en 2006. Elle raconte son envie de jouer rapidement avec les garçons pour progresser plus facilement.
« Quand j’ai commencé, je jouais avec les filles. Mais j’ai vite dit à mes parents « ça m’énerve mettez-moi avec les garçons » (rires) donc je suis passée avec les garçons en centre de formation à Evian Thonon Gaillard. Ça m’avait beaucoup plu car les garçons, c’est un cran au-dessus. Moi, je suis très favorable à la mixité parce que je pense que c’est ça qui m’a fait grandir plus vite que les autres, surtout physiquement. Et puis ça va beaucoup plus vite dans la vision du jeu, l’intelligence, tout ça. »
Cependant, arrivées à l’âge de 15 ans, les filles n’ont plus le droit d’évoluer avec les garçons. C’est pourquoi Élise quitte Evian Thonon Gaillard pour l’Olympique Lyonnais. Un rêve devenu réalité pour elle.
« Je me suis dit je ne peux pas ne pas y aller ! » Élise Bonnet
« L’OL m’a appelé et c’était un rêve depuis petite de jouer là-bas. Donc forcément j’ai dit oui. C’est à l’âge où on peut aussi être en pôle espoirs. Donc j’étais en pôle France à Clairefontaine et ensuite à l’INSEP, puis je me suis dit que jouer le week-end avec la plus grosse équipe, on peut presque dire du monde, et bien c’était pour moi une superbe formation. Je me suis dit je ne peux pas ne pas y aller ! »
« Je voulais me concentrer sur le foot tout en continuant mes études. » Élise Bonnet
Élue Canarie du mois d’octobre, la joueuse de 24 ans met en avant tous les efforts qu’elle a dû faire avant d’en arriver là, notamment pendant ses études.
« Au niveau de mes études, j’ai fait une licence en alternance après mon BTS. je travaillais chez Courir, un magasin de sport. C’était bien, mais avoir un contrat de 35 heures en plus des entraînements c’était assez hard. Ça m’a fait beaucoup aussi grandir car je me levais à 6h30 du matin pour aller faire de la musculation avant d’aller travailler toute la journée. Je ne rentrais pas chez moi le midi, je mangeais sur le lieu de travail parce qu’il n’y avait qu’une heure de pause. Le soir ils me laissaient finir plus tôt à 18h30 pour aller à l’entraînement. Ça faisait du 6h30-22h ! Au bout d’un moment j’ai dit que ce n’était plus possible, je voulais me concentrer sur le foot tout en continuant mes études. Au début j’avais baissé mon contrat, j’étais passée en 25h avant de complètement arrêter mon alternance et de continuer mes études à distance. Là actuellement, je fais un master. »
Élise Bonnet est également revenu sur le début de saison difficile du FC Nantes. En effet, les Canaries ont enchaîné sept défaites de rang, avant d’obtenir deux victoires et un match nul.
« Malgré les défaites, on a montré qu’on savait jouer » Élise Bonnet
« C’est super dur à encaisser car quand on a un objectif de haut niveau et qu’on est des compétitrices on ne peut pas se permettre d’être contentes avec des défaites. La première avait déjà fait très mal, alors la deuxième… Moi ça m’avait anéanti mentalement, mais après j’ai un mental dur car ça s’est déjà passé l’année dernière à saint Étienne. Je veux pas dire que j’ai l’habitude mais mentalement j’ai quand même su rebondir et je me dis que ça ne sert à rien de lâcher. Malgré les défaites, on a montré qu’on savait jouer. Mais malheureusement, les adversaires arrivaient à marquer avec une ou deux occasions dans le match. Après dans le groupe ça se passe très bien, on est toutes soudées, il n’y en a pas une qui lâche. Et si on arrive à faire le nécessaire et avoir une petite chance avec nous qui fait qu’à la fin des matches on remporte les trois points… Mais il n’y a pas de soucis, moi j’ai confiance en mes coéquipières, je sais qu’on fait de très bonnes choses, même à l’entraînement vraiment c’est très bon ce qu’on propose. »
Le podcast complet est disponible sur le site officiel du FC Nantes, via ce lien.