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Du spectacle dans les surfaces : L’analyse arbitrale de FC Nantes – FC Lorient

Trois situations de penaltys se sont présentées à Florent Batta ce samedi. Analyse arbitrale de FC Nantes - FC Lorient d'un arbitre officiel amateur.

Ce samedi 23 septembre, se jouait à la Beaujoire la rencontre FC Nantes – FC Lorient pour le compte de la 6ème journée de Ligue 1. Invaincus depuis 3 matches notamment après leur victoire face à Clermont  (1-0), les Nantais arrivaient devant leurs supporters avec une motivation sans commune mesure.

À la tête des opérations, M.Florent Batta

L’arbitre de 41 ans, originaire de Marseille, avait déjà arbitré le FC Nantes en janvier et en octobre dernier. La match contre Lorient s’était soldé par un nul et celui contre le rival rennais s’était soldé par une lourde défaite 3-0 des Canaris.
La saison précédente, l’arbitre français avait officié lors de deux matchs du FC Nantes. Il avait notamment arbitré OL- FC Nantes lors de la 37ème journée de championnat (défaite 3-2 des Canaris).

Ce samedi 23 septembre, le natif de Marseille a assisté à un spectacle footballistique prodigieux, mais qui ne l’a pas pour autant impressionné. Par 3 fois, Florent Batta a du prendre des décisions importantes dans les surfaces de réparation, retour sur quatre décisions prises par M.Batta au cours de cette partie, par un arbitre officiel amateur.

Première période : Un penalty refusé au FC Nantes

Interrompu dans sa course, Florent Mollet n’a pas obtenu de penalty. (Prime Vidéo)
  • 23ème minute, (match à visionner ici)en difficulté, le FC Nantes est mené au score par Lorient (0-1), reste que, sur la droite de la surface de réparation lorientaise, Florent Mollet est à la réception une passe en profondeur de Ronaël Pierre-Gabriel. Il ne contrôle pas le ballon, mais l’accompagne dans la surface, avant de voir le bras d’Isaak Touré interrompre sa course et le faire chuter. Le ballon s’échappe en sortie de but, et M.Batta ne bronche pas.
    • Ici, c’est le comportement de Florent Mollet qui a sûrement du être jugé par l’homme en noir. Bien que le mouvement de bras d’Isaak Touré semble répréhensible, on ne peut ignorer que le milieu offensif nantais se rend rapidement compte que le ballon est trop éloigné, il se laisse donc tomber dans un esprit de facilité.
      De plus, comme le signale Florent Batta aux acteurs du jeu, le bras d’Isaak Touré rentre en contact avec le haut du torse de Florent Mollet et non pas avec son visage, ce qui rend la décision de l’arbitre du match d’autant plus logique. Bonne décision

Seconde période : Le match s’emballe, la tension aussi

  • 85ème minute, à peine une minute après le 4ème but nantais, les Lorientais marquent à leur tour par Aiyegun Tosin. Le but est totalement régulier, mais la question n’est pas là. Rémy Descamps se saisit du ballon, avant que l’attaquant lorientais ne vienne lui arracher des mains pour reprendre le jeu au plus vite. La bouscule cesse rapidement, et personne n’est sanctionné.
    • La situation présentée ici est régulièrement observée dans les matches à score serré. Et la question revient systématiquement : à qui revient le ballon après qu’un but soit marqué ?
      La réponse est simple, après un arrêt de jeu, le ballon appartient, inconditionnellement, à l’équipe chargée d’effectuer la remise en jeu. Après un but, c’est donc à l’équipe qui vient d’encaisser ce dernier que revient le ballon. Au regard des Lois du Jeu, le comportement d’Aiyegun Tosin est considéré comme irrespectueux envers l’esprit du jeu, et doit normalement être sanctionné d’un carton jaune.
      Reste que, l’altercation s’est arrêtée en moins de 3 secondes, managée avec brio par M.Batta. Il ne fait aucun doute que si cette situation s’était reproduite, un avertissement aurait été addressé au Lorientais. Décision litigieuse ❄️
Le geste d’Eray Cömert n’a pas été sanctionnée par l’arbitre du match.
  • 90ème minute + 4, ce match aux mille émotions est sur le point de se conclure, mais tout n’est pas fini. Les Nantais mènent 4 buts à 3, et chaque action peut changer le destin de ce match. Les Lorientais sont à l’offensive, et un tir est tenté de l’extérieur de la surface. Ce dernier rebondi sur Eray Cömert, et soudain, les hommes de Régis Le Bris réclament avec véhémence un penalty suite à une prétendue main. M.Batta communique avec la VAR, qui ne lui signale aucune irrégularité.
    • Ici, la réaction des Lorientais est sûrement due au contexte du match. En effet, on observe sur les ralentis que le ballon heurte l’épaule du défenseur suisse.
      De plus, même si le bras avait été percuté, aucune faute n’aurait été sifflée. Effectivement, Eray Cömert ne remplit pas ici un caractère nécessaire pour qu’une main soit sanctionnée : selon la Loi 12 des Lois du Jeu, « il y a faute si la main augmente artificiellement la surface couverte par le corps. » Bonne décision

  • 90ème minute + 6, alors que Rémy Descamps vient de sortir une parade salvatrice, les Nantais partent rapidement en contre-attaque. Moses Simon effectue un centre à ras de terre pour le brésilien Marquinhos, marqué par un défenseur lorientais revenu en urgence. L’attaquant nantais est accroché par le maillot dans le dos, il s’écroule et Florent Batta désigne le point de penalty avant d’avertir le fautif Igor Silva.
    • Ici, la faute n’est pas discutable, le maillot est clairement accroché, un geste qui empêche clairement Marquinhos de disputer le ballon, même si sa chute est clairement amplifiée. Mais alors, la sanction délivrée au Lorientais est-elle juste ?
      Le défenseur interrompt dans cette situation une attaque prometteuse. L’arbitre a évalué la distance entre l’action et le but (entrée de surface de réparation), le nombre de défenseurs (un seul), la probabilité de conserver la ballon (le contrôle est incertain), et le sens du jeu (Marquinhos n’est pas tourné face au but).
      Ce sont ces deux derniers critères qui expliquent la décision de M.Batta de ne pas exclure le défenseur lorientais. Bonne décision ✅

Florent Batta a obtenu la note de 6 sur 10 dans le journal L’Équipe, un chiffre qui semble tout à fait correspondre à sa prestation, et qui pourrait même être plus haute au vu du nombre de décisions importantes prises par le directeur de jeu. Sa mission a été réussie : dans un match où le spectacle était au rendez-vous, aucun commentaire n’a été fait sur son arbitrage.

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