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Europa League : un supporter du FC Nantes raconte son déplacement en Azerbaïdjan

Jeudi, environ 70 supporters des Canaris étaient présents à Bakou. Récit d'un déplacement hors-normes à plus de 4000 km de Nantes.

C’est un voyage pour le moins hors du commun. Pour aller défier Qarabag, le FC Nantes a accompli le plus long déplacement européen de la saison 2022-2023, toutes compétitions confondues. Les Canaris ont aussi battu le record du plus long voyage de l’histoire du club : le précédent avait été établi en septembre 1994, à l’occasion d’un match contre le Rotor Volgograd (Russie) en Coupe UEFA.

Cette fois, c’est un périple de 4 122 kilomètres aux confins du Caucase qu’ont accompli les quelques 70 supporters venus soutenir les Nantais. Théo, 20 ans, décrit une « expérience très originale ». « Depuis la victoire en Coupe de France, je savais que j’allais faire les déplacements car j’adore voyager, et c’est une superbe occasion » explique-t-il.

L’Europe à sa porte.

Supporter du FC Nantes depuis ses premiers matches à la Beaujoire, il souhaitait profiter du voyage pour découvrir la capitale azérie. « La perspective de parcourir l’Europe pour voir le FCN m’a aidé à faire une pause dans mes études. Étant donné que j’ai du temps, un peu d’argent de côté et que j’ai envie de découvrir des pays, je ne me voyais pas faire simplement l’aller-retour. »

Quelques heures de voiture, deux avions et une escale à Istanbul plus tard, le voilà à Bakou. Mais au moment de prendre la direction du stade, tout n’a pas été évident. « Je ne trouvais pas le parcage visiteur, personne ne savait m’indiquer et l’organisation était catastrophique. Certains vigiles m’ont même dit qu’il n’y en avait pas. Ils ne voulaient pas me laisser rentrer avec mon maillot et mon écharpe. »

Nicolas Pallois et les siens se sont inclinés (Firudin Salimov/Icon Sport).

Un Américain supporter du FCN.

Sur place, impossible de trouver le lieu où troquer sa contremarque contre un billet de match. « Je ne pensais pas pouvoir assister au match, et comme par miracle, je suis tombé sur un Américain supporter de Nantes qui a mis mon écharpe en sécurité et m’a offert une place VIP. J’ai donc pu assister au match grâce à lui. » Une anecdote comme seul un tel périple peut en offrir, qui lui a finalement permis de constater la lourde déroute des hommes d’Antoine Kombouaré (3-0).

« J’ai pu assister au match en VIP grâce à un Américain supporter de Nantes. »

Pas suffisant pour gâcher le voyage. « Malgré la défaite, j’ai passé un superbe moment car j’ai bien aimé l’atmosphère et puis je n’ai pas fait le déplacement que pour le match. Les supporters de Qarabag ont été très gentils, plusieurs m’ont serré la main et dit « Good luck » avant le match. Ils ont pris des photos avec moi et mon écharpe. » Et de poursuivre : « Les habitants sont géniaux (sauf les vigiles du stade) ! »

L’occasion de découvrir l’Azerbaïdjan.

Et pour passer outre la défaite, Théo a profité du voyage pour visiter Bakou. Il dresse le portrait d’une ville « sublime ».  « J’ai passé trois jours à me balader dans les rues et chaque coin était une merveille, que ce soit la mer, les parcs, les bâtiments modernes ou les vieilles bâtisses. C’est incroyable. » Coût total du voyage : 1 100€. Les supporters qui n’ont fait que l’aller-retour, quant à eux, ont déboursé environ 800€.

Abonné depuis 2019, il sera au rendez-vous pour la réception de Lens ce dimanche. Puis il reprendra la route, direction Fribourg le 6 octobre avant de découvrir le bouillant Karaïskakis lors de la dernière journée de cette phase de groupe. Des échéances que les joueurs, eux non plus, ne devront pas manquer pour tenter d’éviter l’élimination.

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