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Ex FC Nantes : « J’ai quitté Nantes à contrecœur », explique Loïc Nego (HAC)

En interview pour le site officiel de la Ligue 1, Loïc Nego est revenu sur son début de carrière en Jaune-et-Vert. Une expérience écourtée contre sa volonté.

Formé au FC Nantes, le natif de Paris avait disputé 18 matchs avec l’effectif professionnel des Jaune-et-Vert avant de rejoindre l’AS Roma à seulement 20 ans. Un début de carrière trop beau pour être vrai : l’ancien Canari s’est fait couper les ailes et a fini par errer pendant 10 ans entre la Belgique, la deuxième division anglaise et la Hongrie.

Au cours d’un long entretien pour le site officiel du championnat de France, il révèle les coulisses de ce départ (trop) précipité des bords de l’Erdre. « Alors, en juillet 2010, je suis champion d’Europe avec l’équipe de France U19 et quand je rentre à Nantes, il était prévu quelque chose avec Gilles Favard, qui était le directeur sportif du club. Mais il se fait remplacer par Guy Hillion, qui arrivait de Chelsea. Tout ce qui avait été convenu avait complètement changé, ce que l’on n’a pas trop apprécié avec mon entourage, si bien qu’on n’a pas donné suite à la proposition de M. Hillion et j’ai quitté Nantes à contrecœur, en fin de contrat », explique-t-il.

Rome, une mauvaise décision ?

Suite à ce différend avec le club Jaune-et-Vert, Loïc Nego a fait face à de multiples options pour lancer sa carrière. Son premier choix se trouvait d’ailleurs en France : « J’avais des discussions avec l’AS Saint-Étienne, un club important pour moi car c’était le club préféré de mon papa, mais ça ne s’est pas fait, se souvient-il. Derrière, il y avait le Mondial U20 qui approchait et le sélectionneur Francis Smerecki me demandait de faire un choix car il allait annoncer sa liste. Il ne voulait pas que ça me perturbe pendant la compétition. Je me suis peut-être un peu précipité et j’ai choisi parmi plusieurs belles opportunités : l’Inter, Porto et donc la Roma. Mais quand je regarde en arrière aujourd’hui, je ne regrette pas », affirme le numéro 7 du HAC.

Bien qu’il ne nourrisse pas de regrets, le latéral formé au FCN sait qu’il n’a pas forcément fait le choix le plus simple à gérer. « Je suis arrivé très jeune là-bas. Je sortais presque du centre de formation donc je n’avais pas encore une grande autonomie. A Nantes, j’étais très épaulé et là, j’arrivais à l’étranger, seul avec ma femme et mon fils, dans une grande ville… Il y avait une grande différence ! Mais j’ai appris qu’il n’y a pas de place pour toi si tu n’es pas exigeant, discipliné… C’est ce qui fait un grand joueur », insiste-t-il.

Découvrir le haut niveau français

S’il a vécu une carrière pleine de rebondissements, Loïc Nego a finalement eu une opportunité presque inespérée de revenir en France. Tout juste promu en Ligue 1, Le Havre recrute librement le latéral droit, alors âgé de 32 ans, après la fin de son contrat au Fehérvár (Hongrie). L’occasion d’enfin découvrir la première division du football français.

« Je suis parti très tôt à l’étranger, où j’ai vécu de belles choses, mais c’était un rêve pour moi de jouer un jour dans l’élite française. J’avais déjà joué en Ligue 2 avec Nantes mais, en tant que joueur professionnel français, si j’avais terminé ma carrière sans goûter à ce qui se fait de mieux en France, il m’aurait manqué un truc, explique l’ancien Canari. Il y aurait eu un goût amer, un goût d’inachevé, et c’est ce que j’ai dit à mes enfants avant de signer au Havre l’été dernier. Ça faisait plusieurs années que j’y pensais mais le bon projet ne s’était pas présenté avant ».

« J’ai échangé avec mon agent dix minutes, pas plus ! »

Au HAC, Loïc Nego a retrouvé visage très familier en la personne de Mohamed El Kharraze. Adjoint de Mathieu Bodmer (directeur sportif du Havre), il a joué un rôle crucial dans le début de carrière de l’ancien Nantais ainsi que dans son transfert chez les Ciel-et-Marine : « Je le connais depuis mes années au Bourget, avant d’intégrer le centre de formation du FC Nantes. C’était mon coach avec la sélection de Seine-Saint-Denis. Je jouais attaquant ou en soutien de l’attaquant à cette époque et c’est lui qui m’a replacé latéral droit sur un tournoi inter-districts. Je le remercie parce que c’est avec ce changement de poste que ma carrière a pris une autre tournure », se rappelle Nego.

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