À la veille du premier derby de la saison, le FC Nantes est 19ème du classement extérieur de Ligue 1. Les Canaris n’ont ramené que deux points (Angers et Strasbourg) de leurs cinq déplacements : seul l’OL fait pire avec un point en 4 matches. Et sur l’année 2022, le bilan est plus alarmant encore. En 16 rencontres, le FCN a perdu 10 fois et encaissé 30 buts, pour seulement une victoire, cinq nuls et 16 buts marqués.
Alors en terre rennaise, Nantes doit inverser la dynamique. D’autant plus que cette statistique commence à peser sur le classement. Après neuf journées et une seule victoire, les Jaunes pointent à la seizième place, au bord de la zone de relégation. La faute, notamment, à des prestations insuffisantes lors des déplacements à Angers, Marseille ou encore Lorient.
Un obstacle de taille.
Avant la défaite à Monaco, Antoine Kombouaré s’était exprimé à ce sujet en conférence de presse. « On n’a pas eu ce match déclic. Quand j’étais arrivé, on gagne à Angers, de quoi lancer la confiance. C’est ce qui nous manque. On a fait de bons matches comme à Marseille, mais au final, c’est un match qui nous fait mal. » avait-il déclaré.
Si le public galvanisant de la Beaujoire peut contribuer à expliquer ce contraste, difficile d’excuser les naufrages trop récurrents des Canaris loin de Nantes. Le Stade Rennais, de son côté, réussit particulièrement bien ses matches à domicile (9 points en 4 rencontres cette saison). Et la dynamique actuelle des Rouge et Noir a de quoi inquiéter les supporters nantais.
« Quand tu es compétiteur, tu n’as pas besoin d’un entraîneur pour te mettre un coup de pied au cul pour avancer. » – A.K.
En Europe aussi, les récentes prestations nantaises ont trahi des difficultés criantes en déplacement. Trop souvent, les Canaris ont sombré en cours de match malgré une entame courageuse. D’autres fois, comme à Monaco, l’organisation collective n’a pas tenu face à la justesse et à l’application de l’équipe adverse.
D’autres exemples en Ligue 1.
Pour les fidèles du championnat de France, ce genre de série noire à l’extérieur n’est pas sans précédent. En 2019-2020, Montpellier avait perdu 8 de ses 14 matches à l’extérieur, pour cinq nuls et seulement une victoire. Lors de l’arrêt de la saison suite à la pandémie de Covid, les Héraultais avaient toutefois terminé à une très honorable huitième place.
L’année passée, le FC Lorient avait terminé la saison à la dernière place de ce classement extérieur. Ce qui n’avait pas empêché les Merlus de se maintenir dans l’élite, avec quatre points d’avance sur l’ASSE, barragiste. Des exemples qui relativisent donc l’effet de ces difficultés pour un club de Ligue 1. À condition, bien sûr, que la réaction ne tarde pas.
