Pour les Canaris, l’heure est à la confirmation. Vainqueurs de Brest dimanche dernier à la Beaujoire, les hommes d’Antoine Kombouaré ont fait montre d’une capacité de réaction qu’on ne leur connaissait plus. Plus à l’aise collectivement, les Nantais évoluaient pour la première fois de la saison en 4-4-2. De quoi trancher définitivement le débat de l’organisation tactique ?
Des incertitudes fatales.
En onze matches de Ligue 1, Antoine Kombouaré a utilisé 4 systèmes différents. Un manque de stabilité qui a trahi le peu de solutions qu’avait à sa disposition le technicien nantais. En 3-5-2 face à Angers, Lille, Marseille, Paris, Lens et Monaco, les Jaunes s’étaient au contraire présentés en 4-3-3 face à Toulouse et à Lorient, et même en 4-2-3-1 contre Rennes.
« Je dis souvent qu’une équipe se construit de derrière et donc il faut être solide. Ensuite, quand on a le ballon, il nous faut onze attaquants. »
Ces tâtonnements auraient pu coûter sa place à Antoine Kombouaré. Mais en instituant un 4-4-2 pour un duel couperet face au Stade Brestois, il a permis à son équipe et à ses cadres de retrouver des repères. Depuis août, et malgré une bonne copie rendue face à Lens, le système à trois défenseurs semblait en effet inadapté à un effectif trop peu fourni.
L’équilibre retrouvé.
En défense d’abord, les Jaunes ont pu se reposer sur l’efficacité et la complémentarité d’une charnière formée par Andrei Girotto et Nicolas Pallois. Jean-Charles Castelletto, lui, reste dans la rotation comme en témoigne son entrée tardive, mais renforce un banc trop peu fourni dans ce secteur. Si ce système contraint Quentin Merlin à améliorer sa gestion de la profondeur, il a l’avantage de simplifier le rôle des habitués du poste à droite.
« L’idée, c’est de varier pour qu’on puisse attaquer de partout. Ce qu’on recherche maintenant, c’est le réalisme et de l’efficacité. »
Dans l’entrejeu, le double-pivot formé par Pedro Chirivella et – c’est selon – Moussa Sissoko ou Samuel Moutoussamy est encore à ajuster. Mais le milieu espagnol a ici une occasion d’être plus mobile et de faire parler ses qualités de distribution. Sur le flanc gauche, Moses Simon n’a pas ménagé ses efforts face à Brest, et un tel rôle lui permet d’exprimer son explosivité et sa vitesse dans une zone plus large.
Reste à résoudre l’équation de l’attaque. Dans un 4-4-2, Mostafa Mohamed est moins esseulé. À ses côtés, Ignatius Ganago a le profil d’un finisseur capable d’occuper la profondeur. Ludovic Blas, lui, n’a pas démérité sur son côté droit mais semble également capable d’évoluer aux côtés de l’Égyptien. Evann Guessand, enfin, pourrait mettre à profit sa polyvalence dans l’axe de l’attaque ou bien sur l’aile droite.
Une tendance à confirmer.
Mais en terre niçoise, les Nantais auront probablement face à eux une adversité plus relevée. Les Aiglons, habitués au 4-4-2 sous Christophe Galtier, ont à l’inverse basculé vers un système à trois défenseurs depuis le début de la saison. Le FCN aura également la lourde tâche de conjurer sa mauvaise dynamique à l’extérieur. À confirmer, donc.