Alors que les Canaris sont en grande difficulté depuis plusieurs semaines en championnat, les Lensois n’ont plus gagné à la Beaujoire en Ligue 1 depuis 2001. Une rencontre qui s’annonce donc très ouverte, même si les Artésiens restent favoris au vu de leur forme actuelle. Face aux médias, Jocelyn Gourvennec sait que son équipe fait figure d’outsider devant le RCL.
« Pour nous, c’est presque un match de Coupe d’Europe, face à un adversaire qui a joué la Ligue des Champions en début de saison et qui bascule maintenant en Europa League. »
Retrouver le sourire à domicile.
Défaits par Brest (J16) puis Clermont (J18) à la Beaujoire, les Nantais se sont ensuite fait éliminer par Laval devant leur public en Coupe de France. Alors que la dernière victoire à domicile des Jaune-et-Vert remonte au 1-0 face à Nice (2 décembre), la réception du RC Lens sera un vrai défi. Jocelyn Gourvennec souligne notamment la qualité du travail réalisé par la direction et le staff du RCL depuis plusieurs années.
« C’est un match important pour nous. On retrouve La Beaujoire, on a envie de faire un gros match chez nous. Lens est une équipe qui performe depuis sa remontée en L1, avec de la continuité et de la stabilité sur le plan technique, et la capacité à se renouveler malgré la perte de joueurs importants. À la fois dans leur fonctionnement et aussi par rapport au profil d’équipe et ce qu’ils font année après année, c’est un bon exemple pour nous. Ce sera un très bon adversaire. »
Pour surprendre les hommes de Franck Haise, le technicien nantais compte s’appuyer sur les idées de jeu mises en place à Reims (0-0), mais espère plus de réalisme de la part de ses joueurs.
« On sera chez nous et on veut faire un match plein. On a montré de bonnes choses à Reims, même si on a probablement manqué d’efficacité pour gagner ce match, sur le penalty notamment. Il faudra faire un match plein, être fort défensivement tout en posant beaucoup de problèmes à Lens lorsqu’on aura le ballon. »
4-0 à l’aller : ne pas s’attarder sur le passé.
Si le dernier choc entre Nantais et Lensois avait tourné à la correction pour les Canaris, Jocelyn Gourvennec considère que cette déroute appartient au passé. Si le FCN était à l’époque sous les ordres de Pierre Aristouy, le contexte est également différent du côté artésien.
« J’avais vu le match. Maintenant, c’est une autre histoire. Le jeu de Lens est toujours assez constant. Ils peuvent changer les joueurs, un peu moduler leur animation à l’intérieur du jeu mais leurs objectifs de jeu, la manière dont ils préparent, dont ils fixent et dont ils pressent, ce sont des constantes. On connaît Lens, ils performent sur ces points. »
Au-delà du résultat, ce choc va permettre au FC Nantes de se jauger face à l’une des grosses écuries du championnat. Le coach nantais attend de ses joueurs qu’ils se mettent à la hauteur de l’événement et mettent de l’intensité tout au long de la rencontre.
« Pour nous, c’est presque un match de Coupe d’Europe, face à un adversaire qui a joué la Ligue des Champions en début de saison et qui bascule maintenant en Europa League. Ce sera un match relevé et je veux qu’on montre beaucoup d’envie, de l’énergie. Il faut aussi qu’on se serve de nos derniers matchs, où on a parfois laissé passer notre chance. Il faut jouer davantage avec nos têtes, être intelligents sur la durée. C’était le cas à Reims, et c’est quelque chose qu’il faut cultiver. »
S’inspirer de la victoire face à Nice.
Ce n’est pas nouveau, les Jaune-et-Vert peuvent battre n’importe quel adversaire à la Beaujoire. Parfois mis en difficulté par des équipes de bas de tableau, le FCN a prouvé récemment que jouer dans son antre était un vrai atout face aux grosses écuries de Ligue 1. Pour venir à bout des Lensois, Jocelyn Gourvennec souhaite prendre exemple sur la victoire décrochée à Nice, juste après son arrivée.
« Face à des équipes plus fortes, la configuration du match change. Là, on parle d’une équipe européenne, parfois elles nous attendent plus. C’est un match qui ressemble à celui de Nice, fin novembre. C’est une équipe forte, qui a fait ses preuves et qui a un style bien précis. À nous de nous souvenir de ce qu’on a bien fait, même très bien fait, contre Nice et mettre la même énergie. »