Alors que le projet de loi de finances est en cours d’examen, le monde du sport, soutenu par l’Association des Joueurs Professionnels de Handball (AJPH) et 425 athlètes, s’alarme d’une baisse importante des crédits alloués.
Dans une tribune publiée le 21 janvier dans L’Équipe, les sportifs dénoncent des coupes budgétaires qui mettent en danger l’héritage des Jeux olympiques de Paris 2024. En cause, une réduction de 273 millions d’euros, dont 85 millions liés à la fin des JO, et un amendement, rejeté par le Sénat, qui prévoyait encore 34 millions de coupes supplémentaires.
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« Une trahison de l’ambition des JO »
Les signataires, parmi lesquels Teddy Riner, alertent sur les conséquences : moins de clubs, moins de créneaux pour le public, et des équipements sportifs au point mort. « Avec les Jeux, nous avons prouvé que le sport est un levier pour la santé, l’éducation et le lien social. Aujourd’hui, on veut trahir cette ambition », écrivent-ils.
Une inquiétude partagée par le Sénat
Lors du vote des crédits, les sénateurs ont rejeté ces nouvelles coupes. Michel Savin, spécialiste des questions sportives, a déclaré : « Envoyer un message aussi négatif est inconcevable. » La ministre des Sports, Marie Barsacq, avait pourtant prévenu : il faut éviter les erreurs des Jeux de Londres en 2012, où des baisses budgétaires avaient freiné le développement sportif.
L’AJPH rappelle que le sport est un investissement, pas une dépense : chaque euro investi génère 13 euros de retombées économiques. Pour l’association, réduire le budget reviendrait à affaiblir un pilier du « vivre ensemble », particulièrement après l’élan fédérateur des JO de Paris.