Dans ce second épisode d’une série de deux articles sur le captivant interview d’Alejandro Bedoya pour Journal Nantes Sport, après s’être intéressé aux coulisses de sa nouvelle vie aux États-Unis, l’américano-colombien revient sur ses années passées au FC Nantes, sans oublier d’évoquer l’état actuel de l’équipe Jaune-et-Vert.
« Les supporters nantais sont parmis les meilleurs de france »
À propos des supporters du FC Nantes :
« C’était incroyable de voir à la télé tous ces supporters nantais se déplacer au stade de France (pour les deux finales de Coupe de France, ndlr), je me souviens à quel point ces supporters sont incroyables. »
« Mon premier grand souvenir à Nantes était ce match contre le PSG. C’était seulement mon deuxième match, il fallait que je prouve ce que je valais à ces supporters. Les supporters nantais sont parmis les meilleurs de France. »
« Je trouvais ça fou de voir la Tribune Loire descendre sur chacun des buts. »
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— FC Nantes (@FCNantes) August 3, 2016
Au sujet de la trace qu’il a laissé au FC Nantes après son départ :
« Je ne pensais pas qu’en tant qu’américain, je pouvais avoir un si gros impact dans un club français. »
Concernant l’équipe de la saison 2013-2014 finissant 13ème de Ligue 1 :
« Il y avait une personnalité unique dans cette équipe 2013-2014. On avait des mecs qui voulaient vraiment toujours avoir la tête relevée. »
« Je me souviens de tellement de gars, Lucas Deaux, Fabrice Pancrate, Serge (Gakpé), Vincent Bessat, Filip Djordjevic. Ils avaient tous une connexion avec les fans. »
« On joue parfois ensemble aux jeux vidéos avec rongier »
Pour ce qui concerne son lien aujourd’hui avec les joueurs qu’il a côtoyé à Nantes :
« Je suis toujours en contact avec certains aujourd’hui. C’est le cas avec Jordan Veretout, Lucas Deaux ou Valentin Rongier par exemple. On joue parfois ensemble aux jeux vidéos avec Valentin. Ma femme est aussi très proche de celle d’Oswaldo Vizcarrondo, on est parti en vacances ensemble. »
Pour ce qui est de la comparaison faite entre lui et Pedro Chirivella :
« Pedro Chirivella a une personnalité assez ouverte, et je l’ai vu jouer, donc je peux comprendre qu’il y ait des ressemblances entre nous. Il a l’air d’un mec très sympathique, que tout le monde aime. »
C’est incroyable! Félicitations à tout le équipe et club @FCNantes. C’est vraiment un club que mérite de reste en Ligue 1. Bravo 👏💛💚 https://t.co/rexAg8hudz
— Alejandro Bedoya (@AleBedoya17) June 4, 2023
Au sujet de l’équipe du FC Nantes de 2023 :
« Je pense que cette saison, Ludovic Blas a été un grand joueur. Il a beaucoup aidé l’équipe avec ses buts et ses passes. »
« Mohamed également, pour une première saison avec le club il en a fait une très bonne. »
« Pallois me rappelle beaucoup Vizcarrondo. Il est un peu la figure paternelle de cette équipe. »
Relatif au futur du FC Nantes :
« Ils méritent d’être en Ligue 1, et j’espère qu’ils y resteront pour les années à venir. Peut-être que je reviendrai passer à Nantes un jour, j’aimerais beaucoup revenir avec ma famille. »
« Une ville qui vit pour le foot »
Sur la question de son arrivée à Nantes en 2013 :
« J’ai fait de très bonnes performances en Suède. J’ai reçu de l’intérêt de clubs de Bundesliga, d’autres championnats aussi. Mais quand j’ai entendu parler de Nantes, j’ai commencé à faire mes recherches, et j’ai découvert la grande histoire du club, de la ville. Une ville qui vit pour le foot. »
« J’ai vu sur YouTube tous les grands joueurs passés par là, et la passion des supporters pour ce club. Ça m’a rappelé ce que j’avais vécu aux Glasgow Rangers. »
Quant à sa vision du championnat français à son arrivée :
« La France est un pays où j’ai toujours voulu vivre. La Ligue 1 m’attirait aussi car je voyais des clubs comme Paris ou Monaco beaucoup investir. C’était un championnat en pleine expansion. Et puis je trouvais ça bien dans ma carrière d’aider un club comme le FC Nantes à s’établir en Ligue 1. »
We all have dreams! But in order to make dreams into reality, it takes… http://t.co/oKZoCuCSuV#usa #usmnt #1N1T pic.twitter.com/TkEMw0iDQD
— Alejandro Bedoya (@AleBedoya17) June 11, 2014
Au sujet de son rapport à sa sélection nationale lors de son arrivée à Nantes :
« Je voyais ça comme une bonne opportunité aussi d’être à nouveau sélectionné avec les États-Unis, surtout que la Coupe du Monde 2014 approchait. C’était une très bonne décision de venir dans ce club. »
Ses plus beaux moments durant sa période au FC Nantes, en commençant par le meilleur :
« Jouer et représenter son pays dans une Coupe du Monde, c’est le le top pour n’importe quel joueur. C’est quelque chose dont je me souviendrai pour toujours. »
« Chanter i believe that we will win avec la tribune loire, c’est un moment que je n’oublierai jamais »
« Également avoir vu naître mon fils en France. J’ai une photo qui est partout dans ma maison, et même en fond d’écran. Celle de mon fils dans mes bras devant la Tribune Loire, avec tous les supporters qui chantent « I believe that we will win » avec nous. C’est un moment que je n’oublierai jamais. »
En parlant de son troisième meilleur moment au club, il évoque alors son but contre le PSG le 8 décembre 2014 (1-2) :
« Ce but est mon troisième moment inoubliable. C’est le plus beau but de ma carrière. C’est toujours spécial de marquer contre un club comme le PSG. »
Son pire souvenir avec le FCN :
« Cette demi finale de Coupe de la Ligue perdue contre le PSG en 2014 était dure à regarder car j’étais blessé. C’est le genre de match que tu veux jouer, surtout que c’était à la Beaujoire, ce qui donne des chances de victoire quand tu es Nantes. Je pense que j’aurais pu faire la différence, on n’est pas passé loin. »
« on avait chacun nos petites danses »
En évoquant les vestiaires du FC Nantes lors de ses 3 années au club :
« J’aime beaucoup cette ambiance. Il y a beaucoup de diversité. Il y avait un vénézuélien, un argentin, beaucoup de pays africains représentés. On avait chacun nos petites danses, ma célébration contre le PSG (lors de son but de décembre 2014, ndlr) était la mienne. »
En repensant à ses années nantaise, quelque chose lui manque-t-il ? Il répond exceptionnellement en français :
« La France me manque. Le public de Nantes et la Beaujoire me manquent. Le centre ville et les discussions avec les supporters me manquent. Notre quartier avec ma femme au bord de l’Erdre nous manque. La Baule et la Rochelle, ça me manque aussi. J’ai été très heureux de jouer dans ce club, pour ces supporters fantastiques. »
« Par contre les manifestations tous les weekends, ça, ça ne me manque pas. »
Au sujet de son record battu. Il était jusqu’à récemment le meilleur buteur américain de l’histoire de la Ligue 1 avec 11 buts. Il a été dépassé par Falorin Balogun (21 buts) :
« C’est une bonne chose, les records sont faits pour être battus. Je suis heureux que Balogun ait choisi de jouer pour les États-Unis, il nous manquait un bon numéro 9 dans cette équipe. »
Bonjour. I hope you enjoyed Nantes, France as much as I did!
C’est une ville magnifique. 🫶 https://t.co/YH06VWEycG— Alejandro Bedoya (@AleBedoya17) July 22, 2023
À propos de son départ du club pour Philadelphie en août 2016 :
« Il y avait beaucoup de choses à prendre en compte. Mon fils bien sûr, mais il y a aussi eu un changement d’entraîneur (Michel Der Zakarian est remplacé par René Girard, ndlr), et donc beaucoup de mouvements. Tout était incertain. J’ai eu l’opportunité de rentrer chez moi, pas très loin de mon lieu de naissance, j’ai senti que c’était le bon moment. »
A-t-il des regrets vis-à-vis de son expérience nantaise ?
« J’aurais aimé que ma vie en France soit un peu différente, mais avec du recul je ne changerais rien. J’aurais quand même aimé profiter un peu plus du reste de la France. Je ne pensais qu’au football, et je devais aller aux États-Unis à chaque moment libre pour jouer avec mon équipe nationale. J’aurais aimé visiter Bordeaux par exemple , j’aime boire du vin rouge, visiter des châteaux. »