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« Le frère d’Emiliano Sala était surpris et touché que des Nantais viennent jusqu’ici » Eliot supporter de Nantes à Progresso, le village où a grandi Emiliano Sala

Le 21 janvier 2019, l'attaquant argentin du FC Nantes Emiliano Sala a pris l'avion pour rejoindre son nouveau club de Cardiff mais il n'a jamais atteint sa destination.

Eliot est un supporter de 24 ans qui est actuellement en voyage en Amérique du Sud avec sa copine. Grand supporter du FC Nantes depuis tout petit, il allait à la Beaujoire avec son grand-père et son cousin. Il a naturellement profité de son voyage pour se rendre dans le village de Progresso, connu pour avoir vu émerger une légende du FC Nantes, Emiliano Sala.

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Le stade de Progreso porte maintenant le nom d’Emiliano Sala

Qui est Emiliano Sala pour toi ?

« Pour moi, Emiliano est un des joueurs qui m’a le plus marqué avec le maillot jaune et vert. La rage de vaincre avant tout, son sens du but, sa capacité à marquer dans les moments-clefs… On pouvait perdre des matchs mais lui était toujours prêt à se battre jusqu’au bout. Et la libération sur son visage à chaque célébration quand il marque.
Sa disparition m’a beaucoup touchée comme tout le monde je pense et j’estime que pour notre génération, il a sa place parmi les légendes de notre club. »

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Maillot de Sala avec une écharpe Tribune Loire

Pourquoi es-tu allé dans la petite ville de Progresso où Emiliano Sala a appris à jouer au foot ?

« Je suis actuellement en voyage en Amérique du Sud avec ma copine, et depuis mon départ de Nantes, j’ai toujours voulu me rendre à Progreso. L’occasion s’est présentée cette semaine en passant par la province de Santa Fe en Argentine. Je ne cherchais pas à y faire un pèlerinage mais plutôt à rencontrer des gens qui l’ont connu pour échanger avec eux sur Emiliano et aussi sur leur vie, leur club, leur village etc… Je voulais aussi leur témoigner à quel point Emiliano était aimé par les supporters. Quand on arrive à Progreso, on dit aux gens qu’on vient de Nantes et ils savent tout de suite pourquoi on est là. »

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Infrastructure de l’Estadio Emiliano Sala

Qui as-tu rencontré sur place ?

« J’ai rencontré Gustavo, vice-président du club atlético y social de San Martín, le jardinier du club, Darío Sala le frère d’Emi, des jeunes du club, Daniel père du meilleur ami d’enfance d’Emi qui le considérait comme un fils et d’autres personnes du village. »

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Eliot avec un enfant du village

Que s’est-il dit dans ton échange avec le frère d’Emiliano ?

« À peine arrivés à Progreso, le jardinier du club nous a mis en contact avec Dario. Dario est parti de son travail en pleine après midi pour nous rencontrer devant le terrain du club. Il était surpris et touché que des Nantais viennent jusqu’ici et il nous a ouvert toutes les portes du club. Il nous a offert à boire et à manger et est reparti travailler. Le soir après son travail, on s’est retrouvé sur le terrain de foot du club. Je lui ai expliqué que je voulais connaître le village où a grandi son frère et voir le club ou il a fait ses débuts. Je lui ai dit a quel point Emi était considéré et qu’il était important pour les supporters nantais. On échange sur le foot, le club, Nantes, le village de Progreso, et sans même évoquer la disparition de son frère, on sent que voir des Nantais arriver jusqu’ici signifie beaucoup pour lui. Dario s’est montré extrêmement accueillant et généreux avec nous en faisant en sorte qu’on ne manque de rien pendant notre séjour. »

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Qu’est-ce que les locaux pensent de Sala ?

« Progreso est un tout petit village, tout le monde se connait et tout le monde connaissait Emiliano. Il a un statut particulier là-bas de grand footballeur qui a réussi en Europe, mais surtout du gamin du village. Il est l’idole des jeunes qui suivaient tous les matchs des clubs par lesquels il est passé. Quand il a disparu, le village entier a été touché car tout le monde perdait quelqu’un d’important. Tous partageaient ou avait partagé avec lui l’école, le foot ou des souvenirs de quartier. On nous a expliqué que pendant des longues semaines l’atmosphère était très lourde sur le village. Aujourd’hui on nous dit de lui qu’il avait su rester humble et proche de ses amis de toujours. Emiliano avait beaucoup contribué financièrement depuis l’Europe à aider son club d’enfance. Un gymnase tout neuf a été construit notamment.
Daniel nous confie qu’en partant à 14 ans il lui disait « être sûr de ce qu’il faisait ». À Progreso on me décrit le même Emiliano battant et déterminé qu’on a connu sous le maillot jaune et vert. »

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