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La Jonelière, 15 hectares d’incertitude

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Le centre sportif José Arribas, dit communément la Jonelière (Arnaud Duret/FC Nantes)

Les temps sont durs pour le centre-sportif José Arribas… Alors qu’il est sous la menace d’être remplacé et que son manque de performance se fait ressentir, on a appris ce matin qu’on a tenté de cambrioler ses locaux. Retour sur les problèmes de la Jonelière.

Ce matin, le journaliste de France Bleu Loire Océan Grégory Jullian a annoncé sur Twitter qu’une tentative de cambriolage a eu lieu dans les locaux administratifs de la Jonelière.

Ce n’est pas la première fois que ces locaux sont victimes de vol avec circonstances aggravantes. Le 24 juin 2018, plusieurs malfaiteurs avaient volé du matériel informatique, des licences de joueurs, un coffre-fort appartenant au club, et saccagé des bureaux.

Et si l’avenir le plus incertain au FCN ne serait pas celui d’un joueur, mais celui de la Jon’ ?

Cette tentative intervient en plein flou autour de l’avenir de la Jonelière. En effet, le FC Nantes pourrait ne plus s’entraîner sur les bords de l’Erdre. En cause ? Le manque de place, qui freinerait l’évolution du club. Waldemar Kita et le FCN chercheraient ainsi une surface faisant le double de la Jonelière, soit aux alentours de 30 hectares, afin d’y installer un centre sportif plus moderne, et plus adapté au haut niveau. Le centre sportif José Arribas paraîtrait trop petit, notamment depuis que le club fait de son équipe de féminine une priorité.

La direction du club aurait sondé plusieurs communes aux alentours de Nantes, à l’image de Casson, Saint-Etienne de Montluc, ou encore Pont St-Martin. Il y a deux jours, Ouest France affirmait que Waldemar Kita cherchait à présent dans le pays d’Ancenis. La mairie de Nantes est favorable à un transfert des féminines et des enfants à la plaine de jeux des Basses-Landes, et à un transfert du centre de formation vers la plaine de jeux de la Jonelière, en face du centre sportif José Arribas. Ce sujet devrait revenir assez souvent dans l’actualité des Jaunes et Verts, car le contrat d’occupation et d’exploitation du stade de la Beaujoire et de la surface de la Jonelière, qui lie Nantes Métropole et le FCN, se termine en juin 2021.

Un centre de formation de moins en moins performant

On pourrait presque parler de descente aux enfers pour les résultats de notre centre de formation. À l’époque, c’était la maison de nombreux grands joueurs qui ont marqué l’histoire du club, et même du monde, à l’image des Champions du monde 98 Deschamps, Desailly et Karembeu. Force est de constater qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Dans une lettre datée du 9 novembre dernier, le CIES présentait leur classement annuel des meilleurs centres de formation au monde. Ainsi, le FC Nantes est le 8ème club français en nombre de joueurs formés au club, 29ème au monde, avec seulement 15 joueurs. À titre de comparaison, le centre de formation très performant du voisin rennais forme 25 joueurs, ce qui leur permet de se classer dans le top dix mondial à ce niveau. Seule note positive de ce rapport du CIES, le FCN est le 3ème club français en nombre de matchs joués par des joueurs formés au club, avec en moyenne quinze matchs joués par joueur. Le niveau du club depuis quelques années n’y est pas pour rien dans cette contre-performance, et la mode actuelle qui fait que les jeunes partent de plus en plus tôt vers des grands clubs, ou des clubs plus riches, n’arrange pas les choses. Des jeunes joueurs comme Amine Harit, parti après une saison au club, ou encore Jean-Claude Ntenda, parti à la Juve avant même d’atteindre la majorité, étaient promis à un bel avenir au sein du club. A l’heure où le flou est de plus en plus épais sur la Jonelière, il serait aussi peut-être temps de mettre au centre des débats l’évolution du club, et surtout celle du centre de formation.

Aleksandr G.

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