Éteints en début de seconde période après un gros temps fort avant la pause, les Canaris ont été cueillis à froid par les Lesoins au retour des vestiaire (48’). Tout comme Pedro Chirivella, Jocelyn Gourvennec insiste sur le manque de réalisme de l’attaque nantaise, lors de sa conférence de presse d’après-match.
« On a un premier quart d’heure difficile. Ils nous ont pressé très haut. Ensuite, on a bien repris le fil du match. On a été denses défensivement et on a quatre situations très nettes, avec un but refusé… qui est très très très limite, et deux gros arrêts de Samba. C’est un temps fort qui a duré 25 minutes, mais quand on ne prend pas l’ascendant et à mener au score, plus le tout début de 2e mi-temps où on se fait piéger, ça les met dans une configuration qu’ils maîtrisent. L’expérience européenne leur sert beaucoup, car ils ont bien géré leur possession. C’était difficile d’aller dans leur surface et d’être dangereux. On a mis l’énergie, mais on a mal fini. »
Des pièges à répétition.
Sans victoire en Ligue 1 depuis le 2 décembre (FCN 1-0 Nice), les Jaune-et-Vert inquiètent surtout en raison de leur capacité à se saborder en deuxième période : le FC Nantes ne marque pas, mais encaisse toujours. À Paris et Lyon, mais aussi face à Brest, Clermont (et Laval en Coupe de France), le but fatal aux Canaris a systématiquement été encaissé après la mi-temps. Ce fut une nouvelle fois le cas contre Lens, qui a su faire le dos rond avant d’inverser la tendance malgré l’intensité mise par les Nantais.
« Lens a fait un très bon match, c’est une équipe de grande qualité. Ils nous ont fait beaucoup courir. On a eu une deuxième mi-temps difficile. Les résultats ne sont pas suffisants, les matchs ne basculent pas pour nous. Mais le fait de ne pas lâcher, de ne pas baisser la tête, même si par moment on manque de qualité, c’est comme cela qu’on y arrivera. On se fait piéger bêtement à Lyon, contre Clermont, puis contre Laval. C’est plus ça qui pose problème que de se faire piéger par Lens, qui est une excellente équipe. On fait beaucoup de bonnes choses dans le jeu, mais on est encore un petit peu grippés dans la finition. C’est lié à notre mauvaise dynamique et au manque de résultat. »
Deux nantais blessés, une soirée à oublier.
Si Moussa Sissoko a réalisé un bon match avant d’être contraint de laisser sa place en deuxième période (58’), Kelvin Amian est sorti sur civière dès le début de la rencontre. Remplacé par Pallois (12’), l’ancien Toulousain va subir d’autres examens prochainement pour connaître sa durée d’indisponibilité.
« Amian n’a jamais été blessé de sa carrière, ce soir il est touché aux ischios. On verra avec les examens. Pour Sissoko, c’est aussi une blessure musculaire. C’est difficile pour le coaching, car on utilise déjà deux sessions pour remplacer des blesser, ça n’en laisse qu’une seule pour faire des modifications tactiques. »
Alors que Sissoko et Amian viennent s’ajouter à la liste des blessés (Meupiyou, Cömert, Ganago, Descamps, Mahamoud), Jocelyn Gourvennec ne nie pas la réalité de la situation. Le coach français en est conscient, si elle ne parvient pas à trouver une nouvelle dynamique, son équipe se dirige encore vers une course au maintien en fin de saison.
« On est dans la bagarre. Il y a beaucoup d’autres équipes. Il faut travailler comme on le fait. Avec un groupe resserré, on a gagné en intensité. Ça se ressent, mais ça ne se transpose pas en points. Je suis déçu car on avait fait un match intéressant à Reims qu’on aurait pu gagner, c’était une bonne base pour lancer une série. Là, on aurait pu mener au score pour avoir un début de série. À défaut de le gagner, il aura au moins fallu ne pas le perdre. C’est difficile, il faut faire corps ensemble. La situation n’est pas agréable, mais personne ne lâche donc j’ai confiance en mes joueurs. Avec le mercato, je pense qu’on est mieux armés pour cette deuxième partie de saison. »