Shay Segev, PDG du groupe DAZN, s’est confié au journal L’Equipe lors d’une interview. Il revient sur l’achat des droits TV de la Ligue 1, feuilleton qui a duré des mois, alors qu’il avait exprimé son intention de devenir le diffuseur principal il y a un an déjà. Interrogé également sur les tarifs des abonnements, il déclare y voir un prix juste, et des offres flexibles pour toucher un maximum de français.
Si le partage des droits avec Bein n’était pas dans les plans initiaux de DAZN, un abonnement commun devrait voir le jour afin de proposer un « package à prix attractif ».
Lorsque le journaliste évoque le fait que seule une petite part des français compte prendre l’abonnement DAZN, Segev compare la situation avec l’augmentation des tarifs des billetteries des clubs :
« J’aimerais pouvoir proposer un prix inférieur si je le pouvais. Mais si vous le comparez à un billet de match, combien coûte-t-il aujourd’hui ? Entre 50 et 80 euros en moyenne pour les moins chers. Les prix ont beaucoup augmenté ces dix dernières années et l’inflation touche tout le monde. »
« Nous avons besoin de 1,5 million d’abonnés ne serait-ce que pour couvrir nos dépenses »
Si DAZN n’atteint pas ce chiffre de 1,5 millions d’abonnements en deux saisons, une clause permettra à la Ligue de rompre le contrat. Mais Segev se veut confiant et croit au « foot français et que les consommateurs veulent le regarder ».
« Nous comptons aussi beaucoup sur le soutien de la Ligue et des clubs pour nous aider à promouvoir notre produit auprès des supporters. »
Un problème qui se pose maintenant pour lui est l’essor du streaming illégal, qui n’est pas prêt de diminuer au vu des prix affichés.
« Le piratage est un autre gros risque et nous allons travailler en étroite collaboration avec la LFP pour le limiter au maximum et s’assurer que la loi soit respectée*. Pour l’avenir de la Ligue 1, nous devons réussir. »
En bref, jamais Shay Segev ne remet en question ses tarifs, qui on le rappelle sont largement supérieurs à ceux proposés les saisons proposées. Il considère offrir une solution juste et axée à durer, et que cela sera bénéfique pour tous. Cependant le mécontentement continue de grandir auprès des supporters français, et certains affichent sur les réseaux une volonté de « boycotter » cette diffusion par DAZN, avec notamment l’apparition du #BoycottDAZN sur X (anciennement Twitter).
La polémique n’est donc pas prêt de cesser, du moins pas avant qu’un compromis soit trouvé entre les deux partis.