La FIFA a tranché. Lors de la Coupe du monde 2026, organisée conjointement aux États-Unis, au Mexique et au Canada du 11 juin au 19 juillet 2026, un match sera officiellement labellisé « Pride match », afin de célébrer et soutenir la communauté LGBTQ+. Une initiative qui se veut symbolique… mais dont le choix de l’affiche suscite d’ores et déjà de vives interrogations.
En effet, la rencontre désignée n’est autre que le match de la 3e journée du groupe G entre l’Égypte et l’Iran. Deux pays où l’homosexualité est pénalement condamnée, et où la situation des personnes LGBTQ+ est régulièrement pointée du doigt par les organisations de défense des droits humains. En Iran, les relations homosexuelles peuvent même être passibles de la peine de mort.
Une décision paradoxale de la FIFA
D’après plusieurs sources concordantes, cette affiche aurait été désignée en amont du tirage au sort, dans une volonté affichée de la FIFA de promouvoir l’inclusion et la diversité durant le Mondial nord-américain. Mais le contraste est saisissant entre le message porté par l’institution et la réalité juridique et politique des deux sélections concernées.
Ce choix pose question : s’agit-il d’un acte volontairement provocateur, d’un symbole mal calibré, ou d’une décision déconnectée des réalités culturelles et législatives des pays représentés ? À ce stade, la FIFA n’a pas communiqué publiquement sur les raisons précises ayant motivé cette désignation.
Mostafa Mohamed directement concerné
Pour le FC Nantes, cette annonce n’est pas anodine. L’attaquant des Canaris Mostafa Mohamed, international égyptien, est fortement pressenti pour participer à la Coupe du monde 2026 avec les Pharaons. Or, le joueur n’est pas étranger à ce type de débats.
🚨 Pour la 3e année de suite, Mostafa Mohamed 🇪🇬 𝗥𝗘𝗙𝗨𝗦𝗘 de jouer lors de la journée de lutte contre l’homophobie. ❌
Officiellement, l’attaquant égyptien « 𝗻𝗲 𝘀𝗲 𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗶𝗲𝗻. 𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲́ 𝗲𝗻 𝘀𝗼𝗶𝗻𝘀 », a déclaré Kombouaré.
Nantes affronte… pic.twitter.com/tBgyGSiY2D
— BeFootball (@_BeFootball) May 15, 2025
Lors des saisons précédentes en Ligue 1, Mostafa Mohamed avait boycotté l’ensemble des rencontres placées sous le signe de la lutte contre l’homophobie, choisissant de ne pas figurer dans le groupe lors de ces journées. Une position assumée, qui avait suscité de nombreuses réactions médiatiques et divisé l’opinion publique en France.
Le voir potentiellement impliqué dans un match officiellement estampillé « Pride match » avec l’Égypte apparaît donc comme un paradoxe saisissant, voire une ironie assez troublante.

