Ce vendredi 9 février, Jocelyn Gourvennec était face aux médias pour la traditionnelle conférence de presse d’avant-match (déplacement à Toulouse, ce dimanche à 15h). Au-delà de la présentation de Nicolas Cozza et de l’importance de l’intégration des jeunes dans l’effectif professionnel, le technicien nantais s’est penché sur l’inquiétant bilan comptable du FC Nantes après vingt journées de championnat.
« Bien sûr que c’est urgent de prendre des points. On ne va pas se cacher ni se chercher d’excuses, c’est maintenant que ça se joue. On s’apprête à jouer, sur nos quatre prochains matches, trois équipes qui sont dans la chasse aux points comme nous. C’est la réalité et il ne faut pas s’en cacher. »
Des matchs (déjà) décisifs.
Si les Canaris ont laissé passer l’opportunité de relever la tête lors de la réception de Lens (défaite 0-1), Jocelyn Gourvennec insiste sur l’importance de s’imposer à Toulouse, surtout à l’approche d’une série de matchs décisifs pour le maintien.
« Il faut qu’on ait conscience que ça se joue maintenant, avant la prochaine trêve internationale. On va recevoir Paris, après on va aller à Lorient, puis recevoir le FC Metz, aller à Marseille et recevoir Strasbourg. Ensuite, il y aura une coupure puis ce sera le sprint final. Ce n’est pas une fatalité, ça dépend de nous, de l’énergie qu’on met dès maintenant. Le match de Toulouse est le premier de cette série de matchs. Aujourd’hui, même quand on fait bien les choses, ça ne paie pas comme on le voudrait. Ça a un peu payé à Reims, on a fait un match plein, mais on a presque des regrets, surtout quand on voit que Toulouse est allé gagner là-bas. On a pris un point mais il en manque quand même, car on aurait pu gagner. On est à la chasse aux points, et ça commence par Toulouse. »
Un adversaire européen… mais fébrile.
Face à des Toulousains qui n’ont gagné qu’une seule fois à domicile en Ligue 1 cette saison, les Canaris semblent avoir un vrai coup à jouer. Solide en Europa League, le TFC s’apprête à disputer les barrages de la compétition… tout comme les Nantais la saison passée. Mais les Violets s’en aperçoivent désormais, la Coupe d’Europe peut vite devenir un cadeau empoisonné !
« Ils ont une saison un petit peu difficile, car ils jouent sur deux tableaux. La Coupe d’Europe ça pompe de l’énergie, surtout lorsqu’on n’est pas trop habitués à la jouer. Ils sont encore en course en Europa League : ils vont jouer Benfica (Portugal), une grosse équipe avec une belle expérience européenne. En championnat, ils sont dans la bagarre, comme tout le monde. Ils ont réussi à remporter un match à la reprise, avant de s’imposer à nouveau à Reims en se faisant peur sur la fin. »
Malgré le statut d’outsider du FC Nantes avant cette rencontre, Jocelyn Gourvennec ne se laisse pas abattre. Le coach breton livre les clés de ce match.
« Il faudra qu’on défende bien. Ils ont de bons joueurs, c’est une équipe qui joue, qui ouvre le jeu et qui aime beaucoup presser à la perte du ballon. Ce sont des éléments à prendre en compte. Récemment, Nantes a beaucoup croisé la route de Toulouse à des moments particuliers. En finale, sur une fin de saison à enjeu, puis lors du premier match de cette saison. Les statistiques sont là pour être démenties, elles peuvent disparaître en une seule rencontre. »
Son avenir au FC Nantes déjà menacé ?
« Les garçons disent tous être des compétiteurs, avoir du caractère. Je les crois mais c’est maintenant qu’il faut le montrer »
Sur le banc Jaune-et-Vert, Jocelyn Gourvennec n’a obtenu qu’un seul succès en sept rencontres de Ligue 1, contre cinq défaites et un match nul. Avec l’élimination en Coupe de France et la fin de saison sous tension qui se dessine désormais, nombreux sont ceux qui regrettent Pierre Aristouy ou qui envisagent un départ prochain du technicien nantais. Ce dernier ne semble cependant pas considérer que son poste est en danger à court terme.
« Je ne pense pas à ça ! Je suis vraiment dans ma tâche, dans ma mission. J’avais toujours eu en tête d’entraîner le Nantes un jour, et ce très tôt, déjà lorsque j’étais joueur ici. Je ne pense pas à ce que vous évoquez. Je suis dans ma tâche, avec le staff, le groupe et la direction. On échange, on communique et on se bat. Il faut inverser la tendance et prendre à nouveau des points. Encore une fois, les progrès sont visibles mais ne sont pas encore suffisants. Il faut continuer à bosser. »