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Quel est le meilleur (et le pire) président que le FC Nantes ait connu ?

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Waldemar Kita, président à la gestion parfois jugée frauduleuse. (@ButFootballClub)

Au cours de son histoire, le FC Nantes a vu se succéder quatorze présidents différents. Certains, plus que d’autres, ont marqué l’histoire du club. En bien, comme en mal. Tribune Nantaise vous propose de revenir sur ces hommes qui ont forgé l’identité FC Nantes.

Des débuts houleux pour le FC Nantes (1943-1959)

“La volonté de créer un club professionnel à Nantes était dans l’air. »

Le 21 avril 1943 marque un moment historique pour le FC Nantes : le club voit officiellement le jour à la suite d’une réunion entre dirigeants de cinq clubs de football du pays nantais: l’ASO Nantaise, La Mellinet, le Stade Nantais UC, la Saint-Pierre et l’AC Batignolles. Pierre Lautrey, alors président de la Saint-Pierre, raconte : « La volonté de créer un club professionnel à Nantes était dans l’air.[…] A l’époque il était difficile de s’imaginer que l’aventure durerait cinquante ans.” À l’issue de cette réunion, les cinq clubs décident de s’allier, le Football Club de Nantes est né.

Dans un premier temps, en 1943, c’est Marcel Braud, alors également président de la Saint-Pierre, qui prendra les rênes du club, mais il ne restera qu’une année à la tête du FC Nantes. Le flambeau sera alors passé à Marcel Saupin en 1944, qui présidera le club de sa ville natale durant onze années, soit jusqu’en 1955. Son nom sera d’ailleurs donné au stade dans lequel les Canaris ont évolué, de 1965 à 1984 (anciennement stade Malakoff).

Favorisé par sa fortune et ses contacts privilégiés avec les allemands (car oui, le FC Nantes a été créé durant la Seconde Guerre Mondiale, plus d’infos ici), Jean Le Guillou sera dans un premier temps nommé président du comité sportif du FCN, aux côtés de Marcel Saupin, avant de prendre la direction du club, de 1955 à 1958. Celui-ci cédera sa place à Charles Stefan, président à la gestion jugée catastrophique, qui ne restera pas plus d’une année au club.

Les années d’or du FC Nantes (1959-2001)

Par la suite, c’est Jean Clerfeuille, homme d’affaires nantais, qui se charge de la direction du FC Nantes. C’est notamment lui qui recrutera en 1960 José Arribas, sûrement l’entraîneur le plus emblématique que le FC Nantes ait connu, créateur du fameux jeu à la nantaise.

Grâce à Jean Clerfeuille, le FC Nantes accède pour la première fois de son histoire à la première division du championnat français. Trois ans après la promotion dans l’élite, le club remporte son premier trophée, en terminant premier du championnat. Une excellente performance des Canaris, d’autant plus que les Jaune-et-Vert s’offriront un second titre la saison qui suit, en 1966. Malgré ces deux titres consécutifs, la gestion de Jean Clerfeuille est jugée comme mauvaise.

C’est donc Louis Fonteneau qui le remplacera, en 1969. Louis Fonteneau est sans aucun doute le président le plus emblématique que le FC Nantes ait connu. Ce dernier a siégé à la tête du FC Nantes durant dix-sept années, aura remporté quatre championnats (1973, 1977, 1980, 1983), ainsi que l’une des trois coupes de France que le club aura décroché (1979). Louis Fontenneau a marqué les esprits, à tel point que le nouveau stade du FC Nantes portera en partie son nom (Stade de la Beaujoire – Louis Fonteneau, inauguré en 1984).

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Louis Fonteneau, président du FC Nantes de 1969 à 1986. (@So Foot)

Mais le club connaîtra une période creuse à la suite du départ de Louis Fonteneau, en 1986. En effet, Max Bouyer le remplacera, mais sa gestion du club sera plus que catastrophique. Il est tenu pour responsable des départs de Michel Der Zakarian et de Didier Deschamps (partis respectivement en 1988 et 1989). Le club terminera à de tristes douzième et dixième places en 1987 et 1988, puis à la quinzième place en 1990. Un déficit de plus de soixante millions de francs poussera la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) a reléguer le club en seconde division. mais le FC Nantes est sauvé in-extremis par un plan de sauvetage, mis en place par la région et la mairie.

Du fait de ces très gros problèmes (financiers comme sportifs), Max Bouyer est contraint de démissionner, en 1992. Ce dernier perdra tragiquement la vie dans un crash d’avion, deux ans plus tard. Guy Scherrer, alors président directeur général de l’entreprise Biscuiterie Nantaise, se propose pour reprendre les rênes du club.

C’est notamment sous sa présidence que le FC Nantes effectuera son meilleur parcours européen, lors de la saison 1995/96, en parvenant à se hisser jusqu’en demi-finale de Ligue des Champions. La Juventus de Turin mettra fin au rêve des Canaris, aux portes de la finale (3-4 scores cumulés). C’est également cette année-là que le club remportera son 7e championnat de France.

Après un début de saison 1996/97 catastrophique (zéro victoire lors des dix premiers matchs), Guy Scherrer démissionnera et cédera sa place à Jean-René Toumelin. Beaucoup de joueurs seront vendus, au gré du président lui-même. Le club sortant d’une crise sportive, le nouveau président ne restera que deux saisons au club (de 1996 à 1998). Kléber Bobin le remplacera. Sous ses trois années de présidence, le FC Nantes remportera trois trophées : la coupe de France en 1999 et 2000, ainsi que le huitième championnat gagné par le club, en 2001.

La descente aux enfers (2001-2020)

C’est à la suite du départ de Kléber Bobin, que le FC Nantes débutera sa régression, et ce, jusqu’aujourd’hui encore. Jean-Luc Gripond reprendra le flambeau en 2001 et le gardera jusqu’en 2005. Les Canaris ne connaîtront qu’une finale durant ces 4 années : c’est une finale de coupe de la ligue, perdue face à Sochaux Montbélliard en 2004, aux tirs au but (1-1, 4-5 tab).

Rudi Roussillon écarte Kléber Bobin de son poste et le remplace durant deux années, soit jusqu’en 2007, avant l’arrivée de Waldemar Kita. Depuis l’arrivée du Franco-Polonais au FC Nantes, le club ne brille plus. sois sa présidence, le club sera relégué en seconde division, et les résultats ne vont pas en s’améliorant. Aujourd’hui encore, en 2020, la famille Kita est toujours aux commandes du FC Nantes, puisque le fils de Waldemar Kita, Franck Kita, participe également à la gestion du club.

Franck Kita n’est pas reconnu officiellement comme président mais comme directeur général. Néanmoins, il participe au traitement de certains sujets, tels que le mercato ou bien encore la gestion du club. À noter que le FC Nantes avait été mis en vente par Waldemar Kita, en été 2019. Le club avait même trouvé un repreneur, mais la situation de ce dernier avait été jugée comme pas assez claire pour pouvoir parvenir à une vente.

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Franck Kita, fils de Waldemar Kita, repreneur du FC Nantes en 2020 (@20 minutes, Sébastien SALOM-GOMIS)

Voici le récapitulatif des présidents que le FC Nantes ait connu :

  • Marcel Saupin (1944-1955)
  • Jean Le Guillou (1955-1958)
  • Charles Stefan (1958-1959)
  • Jean Clerfeuille (1959-1969)
  • Louis Fonteneau (1969-1986)
  • Max Bouyer (1986-1992)
  • Guy Scherrer (1992-1996)
  • Jean-René Toumelin (1996-1998)
  • Kléber Bobin (1998-2001)
  • Jean-Luc Gripond (2001-2005)
  • Rudi Roussillon (2005-2007)
  • Waldemar Kita (2007-2020)
  • Franck Kita (2020-….)

Merci Beaucoup au site internet Mémoires Canaris pour ces précieuses informations concernant la création du FC Nantes, informations sans lesquelles cet article n’aurait jamais pu voir le jour.

Nicolas G.

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