AccueilActusSupportersAndy Delort et les supporters, une longue histoire d'amour (et de désamour)

Andy Delort et les supporters, une longue histoire d’amour (et de désamour)

Andy Delort, passé par de nombreux clubs français, a entretenu des relations très fortes avec les supporters. Aujourd'hui, il reste très proche des fans de l'AC Ajaccio, quand la relation avec Montpellier s'est conclue d'une moins belle manière.

Arrivé au FC Nantes ces derniers jours, Andy Delort a d’ores-et-déjà conquis certains supporters nantais. Passé par Montpellier, Nice ou encore Ajaccio, il a souvent marqué les fans des équipes pour lesquelles il a joué. A Ajaccio par exemple, les supporters le considèrent comme « l’un des leurs ».

« Il y a quelques années, il a même participé à un tournoi de sixte organisé par l’Orsi Ribelli. »

Loïc Durand, célèbre supporter (et vidéaste) de l’AC Ajaccio qui suit son équipe à chaque déplacement, parle d’un joueur adulé ici, à Ajaccio. « Ce n’est pas ici qu’il a le plus brillé sur le terrain, mais sa mentalité a fait la différence. » Malgré un passage à l’ACA il y a dix ans, il reste très attaché à la ville corse. « Il revient à Ajaccio dès qu’il le peut. Il y a quelques années, il a même participé à un tournoi de sixte organisé par l’Orsi Ribelli (groupe de supporters de l’ACA). »

Un éloignement qui ne l’empêche pas de garder contact avec les fans acéistes, sur les réseaux sociaux notamment. « Il est plutôt actif sur Facebook où il répond beaucoup aux supporters de l’ACA, surtout ces dernières semaines quand certains ont essayé de le refaire signer au club. La dernière fois qu’il est venu à Ajaccio avec Nice, il est même resté boire une bière avec les ultras ajacciens. »

« Andy Delort un des nôtres » la banderole des supporters d’Ajaccio lors de sa venue avec l’OGC Nice (Photo par Michel Luccioni, OneFootball / Icon Sport)

Du côté de l’OGC Nice, il a su se faire aimer rapidement par les supporters, avec qui il se fait toujours un plaisir d’échanger, comme l’indique Jean-Michel qui suit l’OGC Nice depuis 30 ans. « Son surnom de Bison le définit très bien. Mais il est aussi sanguin et têtu. C’est navrant de terminer une aventure comme ça. »

« Au bout de trois mois, il avait déjà un chant pour lui. »

« Il a su se faire aimer par les supporters dès le début. En dehors des terrains, il a toujours été content d’échanger avec les plus jeunes et les plus vieux, il a toujours pris le temps de signer des autographes ou de prendre des photos. Un vrai bon gars. C’est un joueur plein de hargne et de grinta, tout ce que les supporters recherchent. »

D’un point de vue purement sportif, son profil semble plus que plaire aux suiveurs de l’équipe. « Vu l’implication, la volonté et la combativité qu’il met sur le terrain, il ne peut qu’être aimé par les supporters. Après, il faut aussi avoir le schéma qui correspond et le mettre dans les bonnes conditions pour qu’il puisse montrer son talent. »

« On oubliera jamais son triplé face à Reims en fin de saison dernière. »

Un avis partagé par un autre fan niçois, qui garde particulièrement en tête son triplé face à Reims. Une superbe prestation qui emmènera son club en Coupe d’Europe la saison passée. « C’est un super joueur sur et en dehors du terrain, un réel guerrier. On n’oubliera jamais cet attaquant qui nous a sauvé tant de fois, et son triplé face à Reims en fin de saison dernière alors qu’on perdait 2-0. C’est cette masterclass qui nous qualifie en coupe d’Europe. »

Un souvenir bien plus amer du côté de Montpellier

Parti de manière moins glorieuse de l’Hérault, les suiveurs du MHSC décrivent aussi un joueur combatif. « Je l’ai vu une fois à entraînement, il est super avec les supporters. Le problème, c’est qu’il est vite parti de Montpellier qui lui avait donné le brassard de capitaine. Il avait promis de ne jamais quitter le MHSC et à la première occasion, il part à Nice. »

Sur le plan sportif, Guillaume déplore tout de même une régression depuis son départ. « Depuis qu’il est parti, je trouve qu’il a perdu en capacités et je pense qu’il regrette. Cependant, j’aime tout de même Andy Delort, j’ai même appelé mon fils Andy. »

« Il était à La Paillade, et a tout gâché. »

D’abord promis à de beaux jours dans l’Hérault, l’histoire s’est terminée brusquement entre les deux parties comme l’explique Pierrick. « Il était à La Paillade, et il a tout gâché, tout simplement. Plus qu’ailleurs, on aime ici ce genre de joueur, besogneux, hargneux. En prime, il a beaucoup de talent. Ses statistiques, qu’il s’est empressé de rappeler au moment de quitter Montpellier, parlent en effet pour lui. Il a un très bon jeu de tête également, et chose surprenante et peu connue, il est très à l’aise pour centrer.« 

« Malheureusement, il parle un peu trop »

Encore une fois, Pierrick nous parle de quelqu’un de proche des supporters, mais qui malheureusement, n’avait pas sa langue dans sa poche, promettant beaucoup de choses, voire trop. « Il était extrêmement proche des supporters, très disponible à l’entraînement par exemple. C’était un véritable leader. Malheureusement, il parle un peu trop. Avec tant de promesses, difficile de satisfaire tout le monde. Quand on le voit partir à Nice après avoir assuré qu’il disputerait l’Europe ici, après avoir récupéré le brassard de capitaine de Vitorino Hilton… D’autant qu’il avait changé d’agent des mois avant son départ. Était-il sincère ? La négative semble claire aujourd’hui. »

Pour résumer, un superbe passage à Ajaccio entre 2010 et 2013, qu’il semble considérer comme sa deuxième maison puisqu’il est d’ailleurs propriétaire d’un logement sur l’île. En revanche, son passage à Montpellier et les « mauvais coups » dont il a pu être à l’origine laissent un goût amer aux supporters. Quant à son aventure à Nice, une fin en demi-teinte. Son profil, sa combativité et sa hargne ont plu, au contraire du conflit vécu avec les Aiglons, qui ne tourne pas à son avantage.

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