C’est un numéro qui a disparu des archives nantaises depuis le mois de janvier 2019. Alors que l’attaquant argentin, Emiliano Sala, disparaît dans la Manche, c’est en même temps son numéro 9 qui est verrouillé. Un hommage à l’homme et au joueur.
Depuis, ce numéro, habituellement réservé aux attaquants, est porté sporadiquement par des joueurs nantais à l’occasion de la Coupe de France, qui impose son port. Ainsi, nous avons eu l’occasion de voir Abdoulaye Touré, Lucas Evangelista, Randal Kolo Muani, ou encore Nicolas Pallois, hériters de ce numéro désormais symbolique.
Reste que, ici, nous nous intéresserons aux 9 derniers détenteurs de ce numéro 9 en championnat de France (Ligue 1 et Ligue 2 confondus).
- Emiliano Sala (2016-2019)
Après des passages à Bordeaux, Orléans, Niort et Caen, l’attaquant argentin s’engage à l’été 2015 pour le FC Nantes. Il inscrit 6 buts pour sa première saison avec les Canaris, avant de s’imposer sous la direction de Claudio Ranieri. Il inscrira ainsi 12 buts pour chacune de ses trois saisons suivantes, faisant de lui le meilleur buteur nantais de cette période.
Avec un total de 48 buts, il se hisse à la 14ème place des meilleurs buteurs de l’histoire du club. Mais, au delà des statistiques, c’est toute une ville qu’il a marqué de son empreinte, empli de détermination et passion. Le dernier détenteur en date de ce numéro 9.
- Kolbeinn Sigþórsson (2015-2016)
C’est une histoire qui s’est vite écroulée qu’a connu l’attaquant islandais avec le FC Nantes. Arrivé en 2015 sur les bords de Loire, sa première saison est mitigée alors qu’il n’inscrit que 3 buts en 26 matchs de Ligue 1. À l’été 2016, il se révèle à l’Europe lors de l’Euro ayant lieu en France, compétition où il ira jusqu’en quarts de finale, éliminant notamment l’Angleterre.
Reste que, au retour de cette compétition, ses blessures et son comportement entraîneront sa chute. Son numéro 9 retiré, et légué à Emiliano Sala, Sigþórsson ne disputera que 4 matchs lors de deux saisons suivantes, n’inscrivant aucun but, avant de filer en Suède.
- Fernando Aristeguieta (2013-2015)
Il s’engage avec les Canaris à l’hiver 2013, alors que Nantes évolue encore en Ligue 2. Pour sa première expérience européenne, le vénézuelien impressionne et inscrit 8 buts en 17 apparitions pour ses premiers mois. Un régime qui baissera nettement la saison suivante en Ligue 1 et qui encouragera les dirigeants à le faire partir dès 2015 du côté des États-Unis.
- Filip Djordjevic (2010-2013)
69 buts et une 10ème place au classement des meilleurs buteurs du club, voilà qui résume l’empreinte de Djordjevic sur le FC Nantes.
Il débarque au club en 2007, mais attend l’été 2010 pour réellement s’imposer, et au passage récupérer le numéro 9 de l’équipe. Cette saison-là, il marque 12 fois et s’inscrit comme un joueur fondamental du onze de Baptiste Gentili.
- Jean-Claude Darcheville (2009-2010)
Il hérite du numéro 9 à son arrivée au club à l’été 2009, alors que le club se trouve en Ligue 2. Il dispute 27 matchs de deuxième division, sans vraiment marquer les esprits. Il inscrit 6 buts durant cet exercice, un bilan timide qui n’arrangera pas les affaires du club.
Un an seulement après son arrivée depuis Valenciennes, l’attaquant français quitte définitivement l’Hexagone et rejoint Kavala en Grèce.
- Thomas Dossevi (2007-2010)
En 3 saisons au club, Thomas Dossevi aura disputé 41 matchs de Ligue 2, ne s’imposant jamais comme un joueur décisif à la Beaujoire. Il n’aura inscrit que 9 buts lors de sa première saison, avant de faire choux blanc les deux suivantes. Des performances qui lui permettent tout de même de participer à des rencontres internationales avec le Togo jusqu’en 2010. On se souviendra de Dossevi comme du premier numéro 9 de l’ère Kita.
- Dennis Oliech (2005-2007)
C’est Nantes que choisi l’attaquant kenyan pour découvrir l’Europe en janvier 2005. Il hérite immédiatement du numéro 9, et des responsabilités allant avec. Reste que, la réponse à ce cadeau ne sera pas vraiment à la hauteur, lui qui n’inscrira que 7 buts sous les couleurs jaunes et vertes en 2 saisons passées au club. Une équipe qu’il quittera à l’issue de l’exercice 2006-2007 où sa place de titulaire lui glisse des pieds.
- Florin Bratu (2004-2005)
22 juillet 2004 : Un mélange de Djibril Cissé et de David Trézéguet signe à Nantes : Florin Bratu. 2 buts en 13 matchs et puis s’en va. pic.twitter.com/Wu1Y8dDS48
— Tonio (@TonioLV44) August 25, 2017
En provenance de Galatasaray, où ses performances étaient plus que prometteuses, l’attaquant roumain découvre la France à l’été 2004 en signant pour le FCN, et récupérant au passage le numéro 9.
Des promesses vite déçues du côté de la Beaujoire et de la Jonelière, alors que Bratu ne dispute que 13 matchs sous les ordres de Loïc Amisse, marquant par trois fois. Il enchaîne donc dès l’été suivant les prêts à Bucarest puis à Valenciennes, avant de revenir définitivement sur ses terres roumaines.
- Viorel Moldovan (2001-2004)
Sans le savoir, le buteur roumain est le dernier numéro 9 ayant satisfait les exigeances nantaises de la décennie 2000-2010. Arrivant dans une équipe fraîchement auréolée d’un titre de vainqueur de la Coupe de France, Moldovan a obtenu le numéro 9 dès son arrivée puisque le joueur Éric Carrière a récupéré le numéro 10 de Sibierki au même moment parti à Lens.
Inscrivant 50 buts sous les couleurs nantaises en 4 saisons, et remportant au passage la Ligue 1 en 2001, celui qui aura par la suite un parcours honorable d’entraîneur se retrouve à la 13ème place du classement des meilleurs buteurs du club.
Il s’envole en 2004, libre de tout contrat, pour la Suisse, direction la Servette de Genève.