Ce vendredi 25 août, se disputait à la Beaujoire la rencontre FC Nantes – AS Monaco pour cette troisième journée de Ligue 1. Un soir spécial pour des Nantais qui voulaient absolument faire bonne figure après deux premiers matches vierges de points. Bonne figure surtout pour leur coach, Pierre Aristouy, au cœur de la tourmente, lui qui était menacé d’éjection dès la fin de la première journée.
Au centre du terrain, M.Jérémie Pignard
Il est celui qui a le plus arbitré le FC Nantes en Ligue 1 la saison dernière. Avec quatre matches au compteur (Ajaccio, Marseille, Rennes et Troyes), on ne peut pas dire que la présence de Jérémie Pignard pour diriger les matches nantais soit une franche réussite pour ces derniers. En effet, le bilan des Canaris la saison dernière sous sa direction est de deux matches nuls et deux défaites.
Lors de la 1ère journée de Ligue 1, Jérémie Pignard était en charge de la rencontre entre le Stade Brestois et le RC Lens. Une rencontre marquée par deux penaltys signalés en faveur des Brestois, ainsi qu’un carton rouge infligé au milieu lensois, l’ancien Nantais Adrien Thomasson. Trois décisions qui ont semblé discutables et particulièrement sévères pour certains, au point que ce carton rouge soit retiré par la commission de discipline plus tard dans la semaine.
Ce soir à la Beaujoire devait donc être synonyme de rebond pour M.Pignard, qui avait à cœur de faire mieux. Il a eu à de maintes reprises l’occasion d’être décisif avec pas moins de trois situations de penaltys potentiels, mais également quatre cartons jaunes distribués. Retour sur la prestation de l’homme en noir de la part d’un arbitre officiel amateur.
Première période : un penalty accordé à Nantes, un autre refusé à Monaco
- 4ème minute, (37 secondes sur la vidéo ci-dessus) le match commence sur les chapeaux de roue. Alors que Moses Simon rentre du côté gauche de la surface de réparation, il est taclé par Denis Zakaria, ce qui fait chuter l’ailier nigérian. Jérémie Pignard désigne le point de penalty, et Mostafa Mohamed se charge de le transformer.
- Le milieu monégasque touche évidemment les jambes de Moses Simon, il prend même en tenailles la jambe droite du joueur nantais, ce qui aurait pu le mettre en danger. C’est probablement ce qui a amené Jérémie Pignard à siffler une faute pour une attitude « imprudente« . En revanche, l’arrêt sur image à 00:45 montre clairement que c’est le ballon qui est d’abord touché par Zakaria. Pas un penalty indiscutable donc, mais pas illogique, cela n’est pas une erreur manifeste. Bonne décision ✅
- 7ème minute (1:04 sur la vidéo), l’ailier monégasque Minamino se retourne et se dirige vers la surface, dans son élan, il est accroché par Jean-Charles Castelletto. Le défenseur camerounais est sanctionné d’un carton jaune.
- Logique et cohérent. Cette faute est la copie de celle qui avait valu un carton jaune à Nicolas Pallois la semaine passée. Sans cette faute, l’AS Monaco se serait procuré une occasion prometteuse. Bonne décision ✅
- 13ème minute, (1:50 sur la vidéo) à la réception d’une passe Golovin contrôle le ballon en l’air, à 10 mètres à peine des buts de Rémy Descamps. Il est alors ostensiblement retenu par les bras de Jean-Charles Castelletto, ce qui fait chuter l’attaquant russe au moment même de son tir. L’arbitre ne bronche pas.
- Ici, la décision doit être dans tous les cas radicale.
Soit l’arbitre considère qu’une faute est commise et siffle penalty. Mais dans cette situation, il doit aussi exclure Jean-Charles Castelletto en lui attribuant un carton rouge direct. En effet, il se serait rendu coupable d’une annihilation d’occasion de but manifeste, et ce sans tenter de disputer le ballon.
Soit l’arbitre considère qu’à la vue de ces deux conséquences majeures, la faute doit être évidente. C’est ce qu’a fait Jérémie Pignard, il ne met pas de côté qu’un contact a lieu, mais celui-ci ne lui a pas semblé suffisant pour exclure Jean-Charles Castelletto.
De plus, cette décision, comme d’autres, ont semblé montrer que M.Pignard n’était pas enclin à sanctionner trop facilement, sûrement par peur de réitérer son erreur du match entre Lens et Brest.
Cette décision est donc soumise à interprétation, la mienne étant qu’un penalty aurait du être accordé à Monaco à ce moment-là, et Castelletto exclu du terrain, la faute étant ostensible. (à mes yeux) Décision contestable ❌
- Ici, la décision doit être dans tous les cas radicale.
Seconde période: Pas de penalty sifflé sur Ganago
- 90ème minute, le moment de toutes les contestations. Ignatius Ganago reçoit un long ballon en profondeur, et se retrouve rapidement dans la surface monégasque. Il ne lui reste plus qu’à tirer. Il contrôle le ballon dans la surface, mais dans la foulée, il est touché par un joueur de Monaco, et chute au sol. Après consultation auditive de la VAR, M.Pignard reste sur sa décision, et n’accorde pas de penalty à Nantes. Réveillant les colères des supporters nantais sur les réseaux sociaux.
- Ici, l’interprétation rentre à nouveau en jeu. Le contact avec Ignatius Ganago est clair et incontestable, reste qu’il est à nuancer. En effet, les ralentis semblent montrer que le contact a lieu immédiatement après le contrôle aérien d’Ignatius Ganago, un contrôle pas affecté par une éventuelle faute. Or, à l’observation des ralentis, le contrôle ne semble pas avoir été maîtrisé, le ballon s’éloignant rapidement des deux joueurs. L’arbitre, comme l’assistance vidéo, a dû considérer que cette faute n’affectait donc pas l’action de but. De plus, le contact reste léger, et c’est ce caractère qui avait fait que M.Pignard n’avait pas sifflé penalty pour Monaco.
Dans tous les cas, ce n’est pas une erreur manifeste de l’arbitre, et mon interprétation le suit. Il n’aurait pas été cohérent de siffler ce penalty au vu des autres contacts du match non sanctionnés. (à mes yeux) Bonne décision ✅
- Ici, l’interprétation rentre à nouveau en jeu. Le contact avec Ignatius Ganago est clair et incontestable, reste qu’il est à nuancer. En effet, les ralentis semblent montrer que le contact a lieu immédiatement après le contrôle aérien d’Ignatius Ganago, un contrôle pas affecté par une éventuelle faute. Or, à l’observation des ralentis, le contrôle ne semble pas avoir été maîtrisé, le ballon s’éloignant rapidement des deux joueurs. L’arbitre, comme l’assistance vidéo, a dû considérer que cette faute n’affectait donc pas l’action de but. De plus, le contact reste léger, et c’est ce caractère qui avait fait que M.Pignard n’avait pas sifflé penalty pour Monaco.
Les décisions de Jérémie Pignard ont donc forcément été décisives. Aucune erreur manifeste, c’est-à-dire contraire aux Lois du Jeu, n’a été commise. Reste que, son interprétation des différentes actions de jeu n’a pas toujours été évidente à comprendre, et la place à la discussion est possible. La discussion oui, mais probablement moins à la polémique. Dans l’ensemble, les Nantais ne peuvent pas se considérer d’avantage lésés que les Monégasques, qui aurait pu, sans scandale, obtenir un penalty en première période, et voir Jean-Charles Castelletto se faire expulser.