Ce samedi 20 janvier, se disputait au Stade de la Beaujoire le match entre le FC Nantes et le Stade Lavallois à l’occasion des 16èmes de finale de la Coupe de France. Une compétiton que les Nantais ont appris à apprivoiser ces deux dernières années, s’habituant à retrouver le Stade de France à chaque printemps. Reste que, ce sont des Canaris dans une méforme la plus totale qui accueillant ce weekend des Lavallois déterminés à créer la surprise, et qu’in fine, ce sont bien les Tangos qui ont passé ce round de la compétition.
Les Lavallois l’emportent d’une courte tête, un but à zéro, mais leur fête résonne à peine, tant le dépit et la fureur des supporters nantais se font ressentir, à l’encontre d’abord des joueurs et dirigeants des Jaune-et-Vert, mais également envers l’arbitre de la rencontre : Ruddy Buquet.
Ruddy Buquet et le FC Nantes, une histoire sans fin
À la Beaujoire, ce samedi après-midi, Ruddy Buquet dirigeait déjà pour la 4ème fois de la saison un match du FC Nantes. En effet, depuis le mois d’août, le natif d’Amiens était devenu coutumier des Canaris en Ligue 1, prenant le sifflet pour les matches opposant les Nantais à l’OM, au Stade Rennais et enfin à l’OGC Nice.
À chacune de ces rencontres, la place avait été laissée à la polémique quant aux décisions arbitrales prises par l’homme en noir de 46 ans. Contre Marseille d’abord, l’arbitre le plus expérimenté de Ligue 1 avait expulsé Bastien Meupiyou dès la 9ème minute de jeu, une décision tout à fait justifiée, comme expliqué dans l’analyse arbitrale concernée.
Contre le Stade Rennais, avec une expulsion de Mostafa Mohamed et deux penaltys accordés à Rennes, les réactions avaient été également nombreuses. Bien qu’un hors-jeu litigieux ait été sifflé rapidement à l’encontre de l’attaquant égyptien, les nombreuses décisions prises dans ce match par M.Buquet avaient semblé correctes.
Enfin, pour la réception de Nice, un match marquant notamment la dernière victoire du FC Nantes en Ligue 1, au début du mois de décembre, c’est une potentielle main dans la surface de réparation nantaise qui avait fait polémique. Reste que, à nouveau, la décision de ne pas siffler penalty s’était avérée être correcte.
Cette fois contre Laval, la rencontre n’a pas été source de nombreuses situations litigieuse, mais ce n’est pas pour autant que celle-ci a été exempte de commentaires sur l’arbitrage. Nous reviendrons donc ici sur l’unique situation prêtant au débat dans ce match.
Remarques liminaires : cette analyse est effectuée par un arbitre officiel amateur ne prétendant pas détenir la vérité absolue. Elle se base essentiellement sur les textes des Lois du Jeu, des déclarations publiques d’Antony Gautier (directeur de l’arbitrage) ainsi que sur la jurisprudence créée par des situations antérieures. Reste que chacune des décisions arbitrales prises le sont dans le contexte d’un match en particulier, et ne doivent pas systématiquement être comparées.
- 57ème minute, dans un match sans grand éclat et qui tarde à se débloquer, Quentin Merlin est en possession de la balle aux abords de la surface lavalloise. Il effectue une passe en profondeur pour Matthis Abline qui se retrouve tout seul, en pleine course, face au gardien, qu’il essaye de dribbler. Au moment où l’attaquant nantais croise le portier adverse, il s’écroule, et la balle file en dehors des limites du terrain. M.Buquet signale un coup de pied de but, la Beaujoire gronde.
- Deux choses sont incontestables : d’abord, le gardien Maxime Hautbois ne touche pas le ballon, ensuite, factuellement, ce même gardien accroche la jambe de Matthis Abline.
Alors, il faut se demander si le Nantais était réellement en maîtrise du ballon, et si ce contact influe donc la continuité de l’action, laquelle se serait potentiellement déroulée face à un but vide.
À la vue des ralentis, le contrôle de Matthis Abline est réussi, il effectue une légère louche pour éviter le gardien, et s’il n’avait pas fini au sol, l’attaquant Jaune-et-Vert aurait selon toute vraisemblance, pu récupérer le ballon avant que ce dernier ne franchisse les limites du terrain.
Considérant ces différentes informations, une conclusion semble s’imposer : la faute était caractérisée, et la juste décision aurait été d’accorder un penalty en faveur des joueurs de Jocelyn Gourvennec. Décision erronée ❌
- Deux choses sont incontestables : d’abord, le gardien Maxime Hautbois ne touche pas le ballon, ensuite, factuellement, ce même gardien accroche la jambe de Matthis Abline.
Une erreur, mais encore ?
Contrairement aux trois matches du FC Nantes déjà arbitrés par Ruddy Buquet cette saison, il semble donc qu’une erreur manifeste soit à retenir dans le bilan de cette rencontre.
Dans un premier temps, il faut évidemment écarter toute idée préconcue qui voudrait que M.Buquet soit secrètement un ennemi de la cause nantaise, voir un corrompu. Preuve en est que le comportement des Nantais suite à la faute de Cömert en fin de match aurait largement justifié de sévères sanctions à l’égard de plusieurs Canaris, ce qui n’a pas été le cas.
Il faut d’abord souligner l’absence de VAR à ce stade la compétition, laquelle assistance vidéo aurait plus que probablement appelé Ruddy Buquet pour l’encourager à inverser sa décision suite à cette erreur. Cette erreur, elle est manifeste, mais elle est également humaine. La faute sûrement à un placement sur cette unique situation pas forcément idéal, un angle de vue davantage latéral aurait pu aider. L’erreur d’un joueur mal placé qui ne percoit pas le positionnement favorable d’un coéquipier et oublie donc de le servir, cela fait partie du football, l’erreur commise par M.Buquet ce samedi soir, aussi déterminante qu’elle soit, aussi.