Le temps qui passe, les blessures, les moments compliqués. Rien ne semble pouvoir éloigner Christian Bekamenga d’un terrain de football. Du haut de ses 36 ans, on pourrait penser à ranger les crampons et à prendre du repos amplement mérité. Mais ce n’est pas le cas du natif de Yaoundé, qui évoluait encore très récemment à l’UE Sant Julià, dans le championnat andorran. Mais avec des résultats catastrophiques et une dernière place en championnat, et de problème de payement, l’histoire entre le club de la principauté et l’attaquant camerounais doit subitement s’arrêter.
Les débuts en Jaune
Cette pige exotique dans un championnat peu connu n’est pas la première pour l’ancien Canari. Ce petit passage en Andorre devient le 19ème club de sa carrière. Durant toute sa carrière, qui a démarré en 2004, il n’a pas arrêté de traverser la planète, à la recherche de son idéal du ballon rond. Ses débuts se font en Malaisie, puis en Indonésie, ou il est repéré par le FC Nantes, à la suite de bonnes performances avec le Persib Bandung (17 buts en 19 matchs).
Épopées françaises
Il débarque chez les Jaunes et Verts en 2008, où il débute avec l’équipe réserve. Travailleur, il parvient à se glisser avec les A, et vacille entre le banc et la pelouse. Mais des lacunes techniques et une situation sportive compliquée empêche la bonne évolution du buteur camerounais. Il est prêté en Grèce, et finit par quitter le club à son retour.
Il persévère dans l’Hexagone, tentant sa chance à Orléans, puis à Carquefou, mais c’est à Laval qu’il trouve sa meilleure forme. Auteur de 18 buts pour sa première saison, il contribue grandement au maintien en Ligue 2 des Tango. Mais la joie est de courte durée pour Bekamenga : après une visite médicale ratée en Tunisie, il doit rester en France, et erre de prêt en prêt : d’abord à Troyes, ou il est quand même champion de Ligue 2, puis à Lens et Metz, ou il ne trouvera malheureusement jamais sa place.
Road Trip
À la suite de ces échecs répétés, le joueur, formé au pays, va tenter de relancer sa carrière, et il a cherché son havre de paix au quatre coins du globe. Plusieurs fois en Turquie, mais également en Chine, au Bangladesh ou encore en Bolivie. Après tous ces voyages qui n’auront pas porté leur fruit, il décide de revenir en France, au FC Albères/Argelès, en National 3. Et c’est donc en Andorre que son tour du monde s’arrête.
Désormais sans club, le joueur de 36 ans à le choix entre raccrocher les crampons, ou tenter un nouveau pari. Christian le Conquérant à la découverte d’un nouveau continent, ça sonne bien non ?