« Je m’attendais à ne pas être conservé par le FC Nantes » – Percy Prado
Le mois dernier, Percy Prado annonçait son retour à Nantes. Formé au FC Nantes, l’arrière droit péruvien n’a cependant pas rejoint les Canaris. En effet, s’il effectue ce deuxième passage sur les bords de l’Erdre, c’est pour intégrer le Nantes Métropole Futsal. Une reconversion « facile » pour au premier abord… qui ne s’avère pourtant pas être si simple. Voici quelques points de son interview pour So Foot.
Le futsal, si différent du foot à onze.
Non-conservé par le FC Nantes après une dizaine d’années de formations à la Jonelière, Percy Prado est brièvement retourné au Pérou avant de revenir en métropole nantaise, cette fois avec le Nantes MF. Habitué aux terrains verts, le Péruvien n’a pas eu de mal à s’adapter physiquement au futsal… la principale difficulté étant surtout le côté tactique :
« Physiquement, je n’ai pas forcément eu de difficultés, mais c’est surtout tactiquement que c’est le moins évident. J’ai dû apprendre toutes les différentes tactiques de jeu, les placements défensifs, à quel moment il faut sortir, à quel moment il faut couper. C’est surtout cet aspect qui est un peu plus long à comprendre lorsque l’on vient du football à onze. Certes, on joue avec un ballon dans les deux disciplines, mais ce sont deux sports très différents, surtout tactiquement. Physiquement, on ne fait pas les mêmes efforts. Au futsal, ils sont très courts et surtout beaucoup plus intenses. »
L’ancien latéral du FC Nantes prévient tout de même : le futsal n’est pas la solution de facilité pour une reconversion après le football à onze :
« Je ne pense pas que le futsal puisse être une porte de sortie pour tout le monde. Il faut bien comprendre que ce sont deux sports bien différents, il faut savoir s’adapter au jeu. Je dirais que c’est plutôt une alternative. »
Quel avenir pour lui dans cette discipline ?
Si le choix de cette nouvelle vie n’était pas réellement volontaire, Percy Prado semble cependant prendre énormément de plaisir aux côtés de son coach Christophe Benmaza, dont il avait fait la connaissance lors de ses années de formation à la Jonelière. C’est d’ailleurs ce dernier qui a vu du potentiel en l’ancien Canari, et qui est allé le chercher dans son Pérou natal.
« À la base, je n’avais pas du tout envisagé ce choix, je souhaitais rester dans le football à onze. Mais après le mois d’août 2022, les choses se sont compliquées, je n’ai pas eu les propositions que j’attendais vraiment. Arrivé au mois de septembre, j’ai reçu l’appel de Christophe Benmaza qui m’a parlé du projet. J’ai directement été séduit lors de mes premières séances avec le groupe. J’ai connu Christophe Benmaza en préformation au FC Nantes. Il nous initiait au futsal avec quelques séances. C’est une personne que je connais très bien et qui me connaît très bien. Il m’a expliqué que mon profil était adapté au futsal, on s’est dit qu’il fallait alors essayer et voir ce que ça allait donner. »
Une reconversion braillement effectuée, puisque désormais le Péruvien se projette avec le Nantes MF, avec qui il espère réaliser de grandes choses. Récemment arrivé, ce dernier refuse de parler d’ambitions individuelles, et ne jure que par les performances de l’équipe.
« D’un point de vue collectif, réitérer ce qu’on a fait l’année dernière (Nantes avait également remporté la Coupe de France en futsal, NDLR) et puis se qualifier pour les play-off. On souhaite vraiment montrer qu’à Nantes, il n’y a pas que le FC Nantes et le HBC Nantes, donner de la visibilité à ce club, et ça passe forcément par des trophées. Maintenant, d’un point de vue individuel, je ne pense pas du tout à ça pour être honnête. Mon objectif premier est de commencer la compétition avec l’équipe et d’apporter quelque chose en plus. Pour ce qui est de mon avenir, honnêtement, je préfère ne pas y penser. On réfléchira à toutes ces choses au mois de mai. […] Le club ne cesse d’évoluer à tous les niveaux et peut encore plus se développer avec des partenariats et de la visibilité. Le futsal, c’est un beau sport qui pourrait intéresser plus de monde si, justement, on mettait beaucoup plus la lumière dessus. »
La formation au FC Nantes, un bon souvenir.
« Le plus talentueux, c’était Amine Harit ! »
Lancé dans le bain du football professionnel avec un début à la Beaujoire face au PSG de Kylian Mbappé (défaite 1-2), le latéral péruvien n’a cependant pas été prolongé par le FC Nantes. Une décision qui ne l’a pas réellement surpris à l’époque.
« Je m’attendais à ne pas être conservé par le FC Nantes, donc je n’ai pas été déçu. J’étais en fin de contrat et, avec les nombreux talents présents au club, je savais très bien que ça allait être compliqué de prolonger à Nantes, surtout si c’était pour rester jouer avec la réserve. Mais je ne garde que des bons souvenirs de ces années passées au club, que ce soit en préformation, en formation, avec la réserve et tout le reste. J’ai grandi là-bas, j’ai mûri aussi. »
Agé de 27 ans, Percy Prado a côtoyé lors de ses années en Jaune-et-Vert de nombreuses figures actuelles du football européen, elles aussi issues de la Jonelière. Le joueur du Nantes MF garde notamment le souvenir des grandes qualités de certains anciens coéquipiers.
« Le plus talentueux, c’était Amine Harit. Je suis content pour lui, car aujourd’hui, il a mûri et il s’est imposé à Marseille, ce n’est pas rien. Il est parvenu à développer tout son potentiel. Valentin Rongier, c’était aussi magnifique d’évoluer à ses côtés. Un joueur fin techniquement, très élégant. Et Randal, c’est à part, il est parvenu à grandir lui aussi. J’étais super fier de le voir participer à la Coupe du monde avec l’équipe de France. Je lui ai envoyé des messages, pour le féliciter pour son premier but avec les Bleus et puis aussi pour le soutenir après cette défaite en finale et les critiques qu’il a pu recevoir à cause de son face-à-face manqué. »
L’interview complète est a retrouver sur le site du média So Foot : cliquez ici.