Dans quelques heures, la FIFA et le Qatar vont célébrer le début de cette Coupe du Monde 2022. Une compétition internationale, réunissant les meilleurs joueurs de chaque nation. Et pourtant, certains prétendants n’y seront pas. Voici cinq anciens Nantais qui ne seront pas à Doha, malgré leur potentiel.
Le « milieu marseillais » très bon statistiquement
Valentin Rongier, 27 ans, milieu de terrain à l’Olympique de Marseille et parfois capitaine des phocéens, l’ancien Canari présente aujourd’hui un volume de jeu très impressionnant : 89% de passes réussies, 68% de tacles réussis, 71% de duels aériens gagnés du haut de ses 1m72, et 100% de ses centres sont également valides. Un bilan positif, qui fait de lui d’un joueur intègre à un joueur clé dans le collectif Tudor.
Mais en équipe de France, certains joueurs plus « performants » ont fait de l’oeil à Didier Deschamps.
Une concurrence plus sereine ?
Au poste par poste, Jordan Veretout et Aurélien Tchouaméni présentent de meilleures performances dans le jeu imaginé par Didier Deschamps.
Pour Veretout, les statistiques ne sont pas mirobolantes. Valentin Rongier est d’ailleurs plus régulier dans ses performances. Petit point, qui a pu faire la différence : 90% des passes signées Veretout sont réussies depuis le début de saison ( 89% pour Rongier, chiffres OPTA)
Le madrilène (Tchouaméni) de son côté est presque intouchable. Joueur intègre des Merengue et en pleine évolution dans son volume de jeu, Aurélien Tchouaméni est primordial pour solidifier les avants de la défense.
Toujours à Marseille, c’est Amine Harit qui aurait pu être aujourd’hui à Doha avec le Maroc. Mais lors de la rencontre face à l’AS Monaco le week-end dernier, l’ailier a été victime d’une entorse des ligaments croisés du genou gauche. Une blessure qui le contraint d’abandonner tout rêve de Mondial.
À 24 ans, le jeune marocain devrait encore avoir des ressources pour 2026. Mais au vu de son bilan de début de saison, il y a de quoi avoir des regrets : 84% de passes réussies, 67% de tacles réussis, 60% de tirs cadrés et 13 fautes subies depuis le début de saison.
À son poste, la concurrence n’est pas aussi compliquée que son homologue Valentin Rongier. Les statistiques et apports techniques apportés dernièrement laissent à penser que le jeune marseillais aurait pu jouer titulaire, à une condition : être plus réaliste devant les cages.
Ses concurrents directs étaient Sofiane Boufal (SCO Angers), auteur de belles performances : 80% de passes réussies, 54% de tacles réussis, 65% de tirs cadrés et 15 fautes subies) et Ilias Chair (Queens Park Rangers) : 84% de passes réussies, 79% de tacles réussis, 51% de tirs cadrés et 15 fautes subies).
Un bilan statistique très intéressant pour Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, qui sans son meneur de jeu marseillais, pourra tout de même compter sur ses deux joueurs à tendance technique et rapide.
Dimitri Payet aurait pu participer à sa dernière Coupe du monde cette année. Capitaine de l’OM, mais avec peu de temps de jeu, l’ancien de West Ham n’a pas convaincu Didier Deschamps. Et pourtant, à chaque fois qu’il est sur la pelouse, il se présente comme l’un des leaders marseillais : 80% de passes réussies, 67% de tacles réussis, 100% de duels aériens gagnés, 33% de tirs cadrés.
Mais au même poste, l’expérience en Coupe du monde et la jeunesse ont fait la différence. Antoine Griezmann et Eduardo Camavinga ont été préférés à Dimitri Payet.
Pour le « Petit Prince », 88% de ses passes sont réussies, 44% de ses tacles sont également réussis. Plutôt décisif, il a obtenu 50% de ses tirs cadrés et 50% de ses centres réussis.
Pour le crack madrilène, l’efficacité et la justesse le définissent véritablement bien : 92% de passes réussies, 81% de tacles réussis, 64% de duels gagnés, 100% de centres réussis et 22 fautes subies.
Qui sont les deux autres anciens Nantais ?`
L’ancien de Porto et de la Roma n’y arrive plus aussi bien que ses précédentes saisons. Et pourtant, au Galatasaray, Sergio Oliveira tente de se relancer, plutôt de la bonne manière. 81% de ses passes sont réussies, 41% de ses tirs sont cadrés. Il a subi 17 fautes et réalisé 35% de centres valides. Pour le portugais, il était sans doute trop tard pour prouver face à des joueurs plus réguliers depuis quelques mois.
Effectivement, à son poste de milieu de terrain, Joao Palhinha et Vitinha ont inspiré, malgré leur jeune expérience en sélection, plus de qualité dans leur niveau de jeu.
Arrivé cette saison à Fulham, depuis le Sporting Lisboa, Palhinha est utilisé pratiquement à tous les matchs (14 matchs/15). Actuellement dans le ventre mou de la Premier League, les Cottagers ne sont qu’à dix points de la Ligue des Champions. Un esprit de combativité et une expérience du haut niveau qui a su plaire à Fernando Santos, décidément déterminé à remporter la Coupe du monde, après l’Euro en 2016 et la Ligue des Nations en 2019.
Du haut de ses 1m72, Vitinha de son côté, a remporté 100% de duels aériens et réalisé 94% de passes réussies avec le Paris Saint-Germain.
Diego Carlos ne sera pas au Qatar, pour représenter le Brésil. Il a été victime au mois d’août dernier d’une rupture du tendon d’Achille.
S’il sort d’une bonne saison 2021/2022 : 4e de la Liga avec Sevilla, à trois points du FC Barcelone (2e) et éliminé des 8e de finale d’Europa League, Diego Carlos n’aura pas pu prouver davantage à son sélectionneur Tite. Selon nos informations, il devrait être de retour sur la pelouse anglaise (Aston Villa) d’ici le mois de mars.
À son poste, la concurrence est bien présente, mais deux joueurs apparaissent « intouchables » dernièrement. Eder Militao, vainqueur de la Liga et de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, est aujourd’hui un défenseur phare au sein du collectif Ancelotti.
Et enfin Thiago Silva. Le brésilien de 38 ans avait du mal à trouver son rythme dans la capitale anglaise, mais sous l’aile de Thomas Tuchel, il a su évoluer sous un autre format : un défenseur plus agressif et plus solide dans le dernier geste défensif. Régulier, « O’Monstro » est à l’origine d’un bilan statistique satisfaisant, avec 90% de passes réussies, 73% de duels gagnés et 63% de tacles réussies.
Ce mondial 2022 sera le dernier de beaucoup de grands joueurs, mais nous assisterons également à l’absence d’un certain nombre de joueurs au sein des 32 nationalités présentes à Doha pour les quatre prochaines semaines.