Arrivé cet été pour remplacer Antoine Kombouaré, Luis Castro commence déjà à essuyer de nombreuses critiques de la part des supporters. En effet, avec 1 victoire, 3 nuls et 4 défaites en 8 rencontres de Ligue 1, certains trouvent que c’est trop peu. Les critiques se sont amplifiées après la défaite contre Lille (0-2) dimanche à la Beaujoire.
Comment construire un projet ?
En conférence de presse, certains journalistes pointent du doigt le fait qu’au classement, le FC Nantes se rapproche de la correctionnelle, ce à quoi le coach portugais répond. « Un projet, il a ou besoin de beaucoup d’argent, ou besoin de temps », expliquait-il. Et il n’a pas tort. Les progrès sont réels depuis les matches amicaux ou encore les premières rencontres de Ligue 1. De plus, l’effectif est très jeune, avec des joueurs qui découvrent à peine la Ligue 1.
« C’est impossible de travailler dans un projet s’il n’a pas d’argent ni de temps », continuait-il. « Un projet avec du temps et de l’argent, c’est Manchester City avec Guardiola […] Liverpool avec Klopp ». En effet, loin de se comparer avec eux et de comparer le FC Nantes avec ces géants d’Angleterre, il fait remarquer que ces deux entraîneurs légendaires n’avaient rien gagné lors de leur première saison avec leur club respectif. Néanmoins, ils ont eu le temps d’imposer leur style, et l’argent nécessaire pour le faire.
Or, Luis Castro est arrivé il y a à peine 3 mois et demi, le temps, il ne l’a donc pas eu. De plus, la situation économique du football français n’est pas très bonne. Il en va de même pour le FC Nantes. Donc l’argent, il ne l’a pas eu non plus. Et ce, malgré plus de 35M€ de bénéfice durant le mercato estival.
Le travail comme sauveur
Malgré ces problèmes, Luis Castro est loin d’apparaître pessimiste. En effet, ce dernier veut plutôt rassurer les supporters. « On va continuer à travailler, je vais donner mon maximum », promettait-il. Si ces promesses peuvent être prises comme des paroles en l’air, il parle pourtant d’expérience. « Pas l’année dernière, l’année d’avant, en décembre tout le monde disait que c’était fini, que Dunkerque allait descendre, car on n’avait que 2% de chance de rester, moi, j’ai continué à travailler », expliquait-il.
Son travail semble avoir porté ses fruits puisque le club finira finalement 16ème et échappera à la relégation. La saison suivante, fort de son travail et du temps qui lui avait été laissé, Luis Castro emmena le club du Nord jusqu’à la 4ème place et les barrages d’accession à la Ligue 1.
Conscient des résultats difficiles du club, Luis Castro a confiance en lui, en ses joueurs et en leur capacité de travail. Il ne demande qu’un peu de temps. Êtes-vous prêts à lui accorder ce temps ? Ou pour vous, il est déjà trop tard ?
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