Avant de soulever la Coupe du monde en 1998 et de briller sous les couleurs du Milan AC ou de Chelsea, Marcel Desailly a fait ses classes à la Jonelière, au FC Nantes. Et s’il doit sa rigueur défensive à un entraîneur ou un coéquipier, ce n’est pas à un technicien italien ou un mentor prestigieux… mais bien à Vahid Halilhodzic, l’attaquant vedette du club à la fin des années 80.
Dans un échange plein d’humour et de nostalgie, Desailly raconte une anecdote marquante sur sa jeunesse à Nantes : « J’ai fait mes premières armes avec lui. Si j’ai compris comment défendre, c’est à cause ou grâce à lui. »
À l’époque, le club organisait régulièrement des oppositions entre les jeunes du centre de formation et les pros. Un baptême du feu brutal pour le jeune défenseur en devenir : « Une fois tous les 15 jours, on jouait les pros contre les jeunes, je me prenais des coups, des coups de coudes. »
Une école de la douleur… et du caractère
Face à l’attaquant bosnien, réputé pour sa puissance et son agressivité, Marcel Desailly a rapidement compris qu’il lui fallait anticiper plutôt que subir : « J’ai appris à passer plus loin et à le contourner. Il fallait l’anticiper. »
Un apprentissage musclé mais formateur, qui a sans doute forgé une partie de l’ADN défensif de celui qui deviendra l’un des meilleurs centraux de sa génération.

