C’est jour de finale de Ligue des champions entre l’Inter Milan et le PSG, un parfum de nostalgie flotte sur les bords de l’Erdre. Car le FC Nantes a déjà affronté à deux reprises le géant italien dans son histoire européenne, à deux époques différentes, mais avec un goût similaire d’inachevé.
1980 : le piège du Catenaccio
Le 22 octobre 1980, Marcel-Saupin accueille l’Inter en huitième de finale de la Coupe des clubs champions. Champion de France en titre, Nantes rêve d’un grand coup. Mais sous une pluie battante, face à un Inter verrouillé par le célèbre Catenaccio, les Nantais sont piégés à domicile (1-2), malgré un penalty de Patrice Rio.
Sandro Altobelli, déjà, fait parler son réalisme. Au retour à San Siro, Loïc Amisse égalise après l’ouverture du score italienne, mais les Canaris s’arrêtent là, éliminés malgré une prestation honorable. Le sentiment d’avoir été sortis par une équipe à peine supérieure s’installe.
1986 : la revanche inachevée
Cinq ans plus tard, en quart de finale de la Coupe de l’UEFA 1985-1986, l’Inter inflige un cinglant 3-0 au match aller à San Siro. Altobelli, Tardelli et Rummenigge punissent une équipe nantaise amoindrie par un hiver rigoureux.
Le retour à la Beaujoire est bouillant. Nantes pousse, Der Zakarian, Halilhodzic et Le Roux redonnent l’espoir avec un 3-1 à la mi-temps. Mais un scénario cruel se met en place : José Touré se blesse gravement, Der Zakarian est expulsé, et l’Inter en profite pour arracher un nul 3-3 qui met fin au rêve nantais.