AccueilActusUn penalty aurait-il dû être accordé au FC Nantes ? L'analyse arbitrale...

Un penalty aurait-il dû être accordé au FC Nantes ? L’analyse arbitrale de RC Strasbourg – FC Nantes

Dans un match bien plus tranquille que contre Rennes, les Nantais se sont fait peur. Analyse arbitrale de RC Strasbourg - FC Nantes d'un arbitre officiel amateur.

Ce vendredi 6 octobre, se disputait au Stade de la Meinau le match entre le RC Strasbourg et le FC Nantes pour le compte de la 8ème journée de Ligue 1. Une semaine après leur revers lors du derby breton contre Rennes, les Nantais avaient à cœur de faire mieux contre une équipe en méforme, moins en place tactiquement que leurs homologues bretons.

Madame Stéphanie Frappart pour diriger la rencontre

Elle est une de ces rares arbitres qui ne peuvent rappeler que des bons souvenirs aux Canaris. En effet, elle était celle qui avait été désignée pour mener la finale de la Coupe de France 2022 entre Nantes et Nice, qui avait vu le FC Nantes soulever le trophée suite à un penalty de Ludovic Blas (1-0).

Vendredi dernier à la Meinau, son travail a été plus calme que celui de Ruddy Buquet une semaine auparavant au Roazhon Park. Peu de situations litigieuses lui ont été soumises, ce qui ne retire pas grand chose à sa prestation d’ensemble particulièrement maîtrisée.

Retour ici sur 2 simples faits de jeu de cette rencontre classique du championnat français.

Remarques liminaires : cette analyse est effectuée par un arbitre officiel amateur ne prétendant pas détenir la vérité absolue. Elle se base essentiellement sur les textes des Lois du Jeu, des déclarations publiques d’Antony Gautier (directeur de l’arbitrage) ainsi que sur la jurisprudence créée par des situations antérieures. Reste que chacune des décisions arbitrales prises le sont dans le contexte d’un match en particulier, et ne doivent pas systématiquement être comparées.

Première période : Une main de Nyamsi non sanctionnée par Mme.Frappart

  • 10ème minute (1:13 sur la vidéo ci-dessus) : Les Nantais surnagent dans ce début de match et profitent de Strasbourgeois totalement désorientés tactiquement dans des positionnements inhabituels. Moses Simon provoque sur le côté gauche de la surface, se préparant aux mêmes fulgurances dont il s’est fait amateur depuis le début de la saison.
    Il centre dans la surface, mais le ballon rebondit sur le biceps du défenseur strasbourgeois Gerzino Nyamsi, avant de sortir en corner. Après des échanges avec la VAR, Stéphanie Frappart confirme l’absence d’infraction.

    • Ici, il n’est pas question de débattre du contact avec le bras. Le ballon heurte le biceps, à un endroit qui peut être sanctionné d’une faute, à partir de ce constat, la réflexion de l’arbitre du match peut se lancer.
      Le questionnement s’oriente alors sur le caractère naturel du mouvement du bras. Effectivement, comme le mentionne la Loi 12 « Tout contact entre le ballon et le bras ou la main d’un joueur ne constitue pas nécessairement une infraction. ».
      Pour que l’infraction soit constituée, il faut que la position de son bras ne soit pas une conséquence du mouvement de son corps dans cette situation spécifique. En clair, le joueur ne doit pas artificiellement augmenter la surface de son corps.
      Dans cette situation, le défenseur strasbourgeois n’essaie pas d’agrandir la surface de son corps, mieux, on le voit même essayer de rabbatre son bras derrière son dos. Bonne décision ✅

Seconde période : Un carton jaune très orangé pour Lucas Perrin

  • 82ème minute : Menés 2-0, les Strasbourgeois commencent à se frustrer. Déjà auteur d’une faute 30 secondes avant dans la surface nantaise, Lucas Perrin se retrouve au duel avec Moses Simon, non loin de la surface strasbourgeoise. Alors que le défenseur du RCS semble être en capacité de disputer le ballon, il s’en désinteresse totalement, regarde Moses Simon, et vient lui coller son coude dans le visage. Le Nigérian chute, Stéphanie Frappart siffle, et Lucas Perrin est averti.
    • Ici, la frontière est mince entre les deux plus hautes sanctions disponibles dans les mains de l’arbitre. Stéphanie Frappart a considéré dans cette situation que cette attitude était « inconsidérée », c’est-à-dire un acte commis sans tenir compte du caractère dangereux ou de ses conséquences pour son adversaire.
      Elle aurait pu sans créer de scandale considérer cette attitude comme « violente », c’est-à-dire un acte commis avec un usage excessif de la force au risque de mettre en danger l’intégrité physique de l’adversaire. Dans ce cas là, elle aurait exclu Lucas Perrin.
      Force est de constater que le geste du défenseur strasbourgeois revêt d’un caractère assez violent. Néanmoins, on peut quand même observer que le défenseur fautif n’a pas mis une grande intensité dans son geste, ni mis la pointe de son coude. De plus, le score et la minute du match n’incitait pas l’arbitre de la rencontre à renforcer le sentiment de frustration chez les Strasbourgeois en excluant un des leurs, risquant ainsi d’envenimer la rencontre. Dans le cas d’un tel doute entre un avertissement et une exclusion, le premier s’impose. Bonne décision ✅
      En revanche, si un carton rouge avait été attribué à Lucas Perrin sur cette action, son motif aurait été un acte de brutalité, soit le motif le plus grave parmi le panel des exclusions. En effet, ce motif concerne un acte violent commis en dehors de la conquête du ballon, ce qui est le cas ici si l’on se fit au regard du fautif.

Dernières news

Prochain match

La rédaction vous conseille