Le président Waldemar Kita, a réaffirmé son attachement au club lors d’une récente interview accordé au quotidien l’Equipe. Bien qu’il soit régulièrement critiqué par les supporters, Kita a démenti toute intention de vendre le club dans l’immédiat. « Je n’ai jamais mandaté qui que ce soit et je n’ai jamais été en négociations avec quelqu’un de sérieux », a-t-il déclaré, affirmant qu’il continuait à assumer pleinement ses responsabilités malgré les difficultés économiques et sportives.
Kita a souligné ses investissements continus dans le FC Nantes, notamment à travers des projets pour l’équipe féminine et l’académie. « En dix ans, on a monté une équipe féminine, donné des moyens à l’académie pour qu’elle puisse révéler des talents, il y a un esprit familial qui continue à perdurer au club », a-t-il expliqué, défendant ainsi sa gestion du club. Toutefois, il n’a pas caché les défis financiers actuels, particulièrement après la baisse des droits télévisuels en France. « On parle d’un manque énorme de 500-600 M€. Il faut prendre conscience des problèmes que cela va engendrer », a-t-il averti.
Concernant les insultes qu’il reçoit régulièrement au stade, Kita reconnaît que cela n’est pas sans impact. « À partir d’un certain moment, quand on vous insulte, ça reste désagréable et injuste mais il faut s’y faire », a-t-il confié. Cependant, il minimise l’ampleur de ces protestations, affirmant que « ce n’est peut-être que 1 000 personnes sur 30 000 » qui expriment leur mécontentement.
Quant à une éventuelle vente du club, Kita est resté ferme sur sa position : « Aujourd’hui, j’ai une responsabilité morale, celle d’assumer quand ça ne va pas. » Toutefois, il ne ferme pas la porte à une future transaction. « Dans les affaires, tout est à vendre et à acheter », a-t-il rappelé, avant de préciser que toute offre sérieuse devrait être accompagnée d’un projet solide. « Si je pense que quelqu’un peut faire mieux que moi, ça ne me pose aucun problème », a-t-il ajouté.
Enfin, Kita a également évoqué l’avenir du club, en particulier la présence de son fils, Franck Kita, dans l’organisation. « Moi peut-être pas, mais Franck, oui, donc c’est pareil », a-t-il confié, laissant entendre que son fils pourrait reprendre les rênes du club dans les années à venir.
Avec 20 changements d’entraîneurs depuis 2008, l’ère Waldemar Kita reste controversée, mais le président se montre déterminé à continuer à diriger le FC Nantes, en dépit des difficultés. « Moi, je sais que je fais bien mon travail et que je peux me regarder dans une glace tous les matins », conclut-il avec assurance.