Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) mène actuellement des investigations sur un incident impliquant la compagnie de jets privés Valljet, co-fondée par le président du FC Nantes. Selon des informations rapportées par Ouest-France, l’enquête ouverte le 8 novembre porterait sur l’implication de l’un des avions de la société dans un « incident grave », le 28 octobre à l’aéroport du Bourget.
Aucun blessé malgré un atterrissage peu conventionnel.
Après avoir quitté la piste de décollage de l’aéroport parisien, le pilote du jet aurait perdu le contrôle du train d’atterrissage avant de l’appareil, qui partait en direction de Farnborough (Royaume-Uni). D’après les propos du BEA, « le train d’atterrissage est resté bloqué en position rentrée », et ce « malgré les tentatives de rentrée et de sortie en secours ».
En contact avec la tour de contrôle du Bourget, l’avion s’est alors mis à tourner autour de l’aéroport en attente d’instructions. Finalement, l’équipage a entrepris de se poser sans train d’atterrissage. Une pratique risquée mais maîtrisée par le pilote, puisqu’aucun blessé n’a été déploré par les pompiers, qui attendaient l’appareil au sol. Plus de peur que de mal pour les passagers, mais un nouvel épisode inquiétant pour la compagnie détenue par le président du FC Nantes.
Valljet déjà visé par une enquête en raison de « pratiques inadaptées ».
Ce n’est pas la première fois que la société co-fondée par Waldemar Kita fait l’objet d’une enquête du BEA. En effet, le 12 janvier 2022, un appareil appartenant à la compagnie Valljet, qui transportait Waldemar Kita, avait failli provoquer une collision en vol avec un avion de ligne. Quelques minutes après avoir quitté l’aéroport du Bourget, le jet privé avait subi des défaillances au niveau de son anémomètre (indicateur de vitesse) et de son altimètre (indicateur d’altitude).
Incapables de connaître leur position précise par rapport au sol, les membres de l’équipage de l’appareil Valljet avaient frôlé la catastrophe. Alors qu’il devait être survolé à plus de 300 mètres par un avion de ligne de la compagnie HOP!, le jet privé n’est passé qu’à une trentaine de mètres de l’autre appareil… qui transportait plusieurs dizaines passagers. À cette altitude, un choc aurait vraisemblablement été fatal pour les occupants des deux appareils, qui représentaient un total d’environ 150 personnes selon un reportage de Complément d’enquête.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses avait alors souligné les « pratiques inadaptées » de la compagnie de jets privés, dont l’appareil défaillant avait déjà présenté un problème similaire auparavant et n’aurait pas dû voler avant d’avoir été réparé.
🔴Comment ce #jetprivé de la compagnie VallJet a failli entrer en collision avec un avion de ligne ! #ComplementDenquete #AvGeek
✈️ Jets privés et ultra-riches : ça plane pour eux !
▶️https://t.co/rVfOQnpfiF pic.twitter.com/APiXWGTMb9
— Complément d’enquête (@Cdenquete) March 9, 2023