Entre blessures et choix tactiques, la défense nantaise est forcée de se réinventer. Avant Brest-Nantes, Antoine Kombouaré a évoqué le sujet.
Sur les cinq dernières rencontres du FC Nantes, huit défenseurs différents ont foulé la pelouse. Si la défense à cinq est une base du jeu nantais cette saison, les blessures et les choix du coach forcent ce secteur de jeu à une adaptation permanente. Et depuis janvier, la CAN, l’absence de Nicolas Pallois ou encore la montée en puissance de Denis Appiah ont accentué ce constat.
Dans l’axe, Antoine Kombouaré dispose d’une solide colonne vertébrale. Parti à la CAN en début d’année, Jean-Charles Castelletto a laissé sa place à un Denis Appiah convaincant. Une alternative plus que crédible, grâce à laquelle Andrei Girotto peut évoluer un cran plus haut. Pour autant, l’absence de Nicolas Pallois s’est souvent faite ressentir ces dernières semaines.
« C’est une grande richesse. »
Ce qui pourrait être interprété comme un manque de stabilité, Antoine Kombouaré le considère plutôt avec optimisme. « Les joueurs, et encore plus les défenseurs, savent qu’avec moi, ils peuvent être amenés à évoluer sur plusieurs postes. C’est une grande richesse et c’est intéressant d’avoir cette polyvalence. »
Avant Brest-Nantes, le technicien nantais s’est satisfait des solutions à sa disposition. « Personne ne trouve la moindre excuse dès qu’il y a un changement de poste. Les joueurs sont à l’écoute et ils sont efficaces. C’est ce qui me pousse à trouver des formules différentes pour faire face aux différentes absences. »
Appiah, le pari gagné.
Si un joueur a su tirer profit de la situation, c’est bien Denis Appiah. L’ancien d’Anderlecht, trop irrégulier sur son côté droit, s’est révélé être bien plus qu’un joueur de complément lorsqu’il est aligné dans l’axe. Il expliquait cette adaptation à Ouest-France : « Je suis formé dans l’axe donc c’est juste plus naturel pour moi. J’ai l’impression d’avoir plus de repères. J’ai peut-être plus cette facilité à avancer sur le porteur quand il est de dos. »
À la clé de ce succès, la réussite d’une innovation signée Antoine Kombouaré. « Je savais qu’il avait déjà joué central et je pense qu’à l’avenir, c’est un garçon qui évoluera de plus en plus souvent à ce poste » (Presse Océan). À Brest demain, l’arrière-garde devra confirmer les espoirs placés en elle et se montrer plus sereine qu’à Clermont.
Mathis Beautrais.