« Avec les coachs pros, il n’y a souvent qu’un son de cloche »
Tribune Nantaise vous propose un nouvel épisode de Corner dans l’univers du football. Au micro de Paul Chevalier, c’est l’ancien Canari Stéphane Ziani qui s’est prêté au jeu. De sa carrière de joueur à celle d’entraineur, en passant par l’Équipe de France militaire, l’ancien milieu de terrain s’est livré sans tabou.
Ici, il revient sur l’arrivée de Christian Gourcuff lors de son passage au FC Nantes (2019-2020).
« On s’est réjouit de l’arrivée de Christian Gourcuff. On s’imaginait plein de choses. Un partage de connaissances forcement. On avait hâte de découvrir Christian Gourcuff au quotidien à la Jonelière et donc c’était plutôt une bonne nouvelle pour nous. Ensuite, on a eu plusieurs réunion où au départ il nous a clairement dit qu’il ne s’intéresserait qu’à l’équipe première. Bon c’était comme çà. On était un peu déçu c’est vrai de ce que manque de relation qu’il y avait parce que pour être très clair, elle était inexistante. »
« Je n’avais pas envie de piétiner tout ce qu’avaient fait nos prédécesseurs comme Coco Suaudeau »
Il y précise alors les détails de leurs désaccords.
« Ensuite on a appris que Monsieur Gourcuff, qui n’avait pas pris le temps de nous payer un café, s’intéressait à un projet sur l’ensemble du club. La direction avait proposé ça au coach puisque nous étions demandeur d’avoir un projet, de réfléchir sur l’entièreté du club. Là, où nos points de désaccords ont été c’est sur ce fameux 4-4-2 qui était figé. Il marquait son projet sur le fait d’une organisation et alors que pour nous c’était pas la culture du FC Nantes de s’enterrer et de s’arrêter à une organisation. On était plus sur des principes et on voulait l’alerter là-dessus parcequ’il venait humblement, à priori, apporter sa pierre à l’édifice. Heureusement on s’est vite rendu compte qu’il voulait faire un copier-coller de tout ce qu’il avait fait auparavant sans rentrer avec l’ADN du FC Nantes. Et nous on reste des garants. J’avais pas envie de piétiner tout ce qu’avaient fait nos prédécesseurs comme Coco Suaudeaux. »
Il termine en expliquant qu’il arrivait au coach nantais (21 défaites, 16 victoires, 8 nuls) de trouver le coupable idéal chez les jeunes en cas de mauvaise performance avec le FC Nantes.
« L’autre chose où j’étais un peu remonté contre lui c’est que pour justifier des fois les contreperformances de son équipe, forcement, il visait exclusivement les jeunes. Donc je trouvais que c’était un peu facile de le tirer dessus alors que c’était ceux qui avaient besoin le plus d’indulgence. »