« Pour nous les Brésiliens, Pelé c’est indiscutable, il a gagné trois coupes du monde » – Andrei Girotto après la mort de Pelé
Comme nous, vous appreniez hier soir une terrible nouvelle : la mort de Pelé, l’un des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport. Moins de 24h après cette annonce, Antoine Kombouaré et le défenseur brésilien Andrei Girotto ont adressé quelques mots à ce sujet lors de la conférence de presse d’avant-match.
« Pelé c’est le roi du football. Pour moi, le foot représente beaucoup. C’est ma vie de tous les jours, je vis le foot. On a perdu le roi donc c’est triste pour les Brésiliens et tous ceux qui aiment le foot. On se souviendra de toutes les choses qu’il a faites sur les terrains, les dribbles qu’il a inventé. Il a révolutionné ce sport avec ses dribbles et ses buts. », souligne avec tristesse Andrei Girotto, admiratif des exploits du « Roi Pelé ».
Une véritable icône au Brésil.
Qui de mieux pour parler de Pelé que le seul Brésilien désormais présent au FC Nantes. Né dans le sud du Brésil, Andrei Girotto a confié que Pelé faisait partie de l’histoire du pays.
« Depuis tout jeune on me parle de Pelé. Comme je l’ai dit, au Brésil c’est le roi du foot. C’est un phénomène, il a gagné trois Coupes du monde. Tous les Brésiliens le remercient pour ce qu’il a fait pour l’histoire de la Seleção. Malheureusement je ne l’ai pas vu jouer, mais j’ai regardé beaucoup de vidéos. Au Brésil, on diffuse souvent des images de Pelé. »
Un roi incontestable.
Si certains hésitent entre Messi et Cristiano Ronaldo, le débat est bien moins long au Brésil. Andrei Girotto le confirme : Pelé est incomparable, pas même avec Diego Maradona !
« C’est vrai que je suis né très près de la frontière avec l’Argentine, j’aime bien le foot argentin d’ailleurs, mais pour nous les Brésiliens, Pelé c’est indiscutable, il a gagné trois coupes du monde. À son époque, c’est lui qui a inventé toutes les choses que l’on fait aujourd’hui. Tout ce que font Messi, Ronaldo, Mbappé et Neymar aujourd’hui, Pelé le faisait à son époque. Quand je vois les vidéos, c’est incroyable. Tous les buts qu’il marquait, ce n’est pas normal pour l’époque à laquelle il jouait. Il était vraiment au dessus de tout le monde et il le serait toujours aujourd’hui, c’est le roi du foot. »
Girotto n’a jamais rencontré Pelé.
En pleine période de fêtes de fin d’année, les hommages devraient se multiplier au Brésil, avec notamment un deuil national de trois jours. Andrei Girotto exprime cependant quelques regrets. En effet, le défenseur du FC Nantes aurait aimé avoir l’occasion rencontrer le grand Pelé avant que ce dernier ne décède.
« Je n’ai jamais eu la chance de le rencontrer. C’était difficile de le voir ces derniers temps car il est beaucoup resté avec sa famille et a beaucoup voyagé. C’est dommage que je n’ai jamais eu cette opportunité. Même si cela faisait plusieurs semaines qu’il était très mal et qu’il était à l’hôpital avec sa famille, c’est dur car on ne s’y attendait pas. On voulait qu’il reste pour toujours avec nous. Je n’ai pas eu le temps de regarder la télé brésilienne depuis hier soir, mais je pense que les jours qui vont venir ne vont être que pour Pelé. Normalement ces périodes sont réservées aux fêtes, mais là il faut rendre hommage à la personne et au joueur qu’il était. »
« Jouer à cette époque-là et marquer autant de buts, c’est exceptionnel ! Immense respect. »
Antoine Kombouaré salue une « légende ».
Le « Roi Pelé » était certes une icône au Brésil, mais son mythe s’est évidemment répandu partout dans le monde. Alors que de nombreux hommages lui seront rendus, notamment sur les terrains de Ligue 1, le coach des Canaris a lui aussi adressé quelques mots en la mémoire de celui qui avait le même âge que son père.
« C’est une légende, un énorme joueur. Il est le seul joueur à avoir remporté 3 Coupes du Monde, le première à 17 ans. Il est aussi le plus jeune buteur dans un Mondial, à ce même âge. J’ai aussi vu passer une statistique incroyable avec le nombre de buts marqués par rapport au nombre de matches joués. Après, il faut surtout se dire que ce qu’il a réalisé, c’est énorme quand on connaît les conditions de jeu de l’époque. Oui, les rapports de force n’étaient pas toujours très équilibrés mais il n’y avait pas la vidéo, l’arbitrage était plus laxiste. Je me souviens aussi de séquences de jeu avec des attentats sur les joueurs. Jouer à cette époque-là et marquer autant de buts, c’est exceptionnel. Immense respect. Il avait aussi le même âge que mon papa, né en 1940. Donc bien sûr que c’est toute l’époque de mon père. »