C’est un constat que tout le monde fait depuis un peu plus d’un an : en manque de vitesse, le taulier de 36 ans semblait bien moins incisif. De plus en plus en retard, pris dans la profondeur face à la vivacité offensive adverse, nombre de supporters canaris pensaient avoir perdu le Pallois impassable qui régnait sur les terrains de Ligue 1, il y a encore 18 mois.
Saison compliquée
Dès le début de la saison, Pierre Aristouy lui préférait la recrue Eray Cömert, Jean-Charles Castelletto, et même Jean-Kévin Duverne. Dans une défense à quatre ou à cinq, le numéro 4 nantais n’était plus vraiment dans les plans. Quelques matchs disputés à la fin de l’automne dans lesquels le natif d’Elbeuf fut en grande difficulté, à l’image de la défaite à Metz (3-1), début novembre.
L’effet Jocelyn
L’arrivée de Jocelyn Gourvennec le réintégra quelque peu dans les plans canaris. Troisième défenseur derrière Cömert et Castelletto, il effectua quelques entrées en jeu et devança Jean-Kévin Duverne, préféré sur le côté gauche.
En ce début d’année, l’éclosion au plus haut niveau de Nathan Zézé lui a privé de l’opportunité de s’imposer en l’absence des internationaux partis à la CAN. Mais après une série de mauvais résultats, le technicien nantais décida enfin de passer à un système à cinq défenseurs.
Système idéal
Offrant à Pallois un rôle plus axial, couvert par les sorties des deux autres axiaux excentrés (Zézé et Castelletto), il excelle dans ce rôle de couverture. Plus besoin de sortir sur l’adversaire, juste de remporter ses duels dans la surface et d’être incisif sur les ballons chauds, la spécialité du chouchou de la Beaujoire.
Intraitable lors de la victoire à Toulouse la semaine passée, il reprend même confiance tout en démontrant son expérience. Un but hors-jeu et du spectacle offensif sont venus s’ajouter à sa prestation défensive solide face au PSG ce samedi à la Beaujoire.
Nantes joue mieux et ce nouveau dispositif est synonyme d’espoir en terre ligérienne. Grâce au grand retour de son défenseur emblématique, les Nantais parviendront-ils à enflammer cette saison, pour le moment bien terne ?