Luc Dayan, homme d’affaires français connu pour intervenir quand il s’agit de vendre un club, a fait part de sa vision sur une hypothétique vente du FC Nantes.
C’est au micro de Simon Reungoat pour le podcast « Sans contrôle », que Luc Dayan s’est exprimé au sujet du processus de vente d’un club. Il a également apporté son expertise afin de mettre en avant les points importants concernant une possible vente du FC Nantes.
Le modèle Bastiais
Si Luc Dayan est intervenu dans la vente du FC Nantes en 2007, il est aussi intervenu récemment avec Bastia. Avec le club Corse, il a « expérimenté l’actionnariat des supporters », système dans lequel les supporters ont leur mot à dire sur les différentes décisions relatives au club.
Dans le cas de Bastia, les supporters détiennent 20% du capital après avoir investi 230 000 euros. Mais comme le rappelle Luc Dayan, c’était un club de N3 à l’époque. Dans le cas du FC Nantes, l’investissement devra être plus important pour une part aussi conséquente.
C’est un mode de fonctionnement qui n’est pas forcément souhaité par les supporters nantais, comme le rappelait Philippe Plantive. Les supporters aimeraient ne pas entrer au capital du club (comme c’est le cas à Bastia) mais tout de même prendre part aux décisions au sujet du FC Nantes.
Le FC Nantes, un achat dangereux
Pour revenir sur l’exemple précis du FC Nantes, Luc Dayan affirme avoir été appelé au sujet de la vente du club. Cependant, il a précisé qu’il n’agissait que si l’actionnaire en place, en l’occurence Waldemar Kita, émettait le souhait de vendre ses actions.
Luc Dayan rappelle que même si Waldemar Kita souhaitait vendre le club, la situation actuelle pourrait décourager des investisseurs potentiels. En effet, si on couple la crise du COVID-19 qui fait gonfler le montant des dettes des clubs avec l’incertitude sportive du FC Nantes la saison prochaine (Ligue 1 ou Ligue 2) et le montant des droits TV de la saison prochaine qui reste flou, cela pourrait s’avérer être un investissement risqué.
Le dilemme de Waldemar Kita
Selon David Phelippeau, la dette du FC Nantes se situe entre 35 et 40 millions d’euros, hors descente en Ligue 2. On peut ajouter à cette dette un prêt de l’État à hauteur de 20 millions d’euros, qu’il faudra rembourser sur le long terme. Une relégation en Ligue 2 coûterait encore plus cher, en effet Luc Dayan estime à 70% les pertes de recettes pour un club tel que Nantes en cas de descente en deuxième division.
La dette et la perte de recette engendrée par une probable descente obligerait Waldemar Kita à mettre la main à la poche afin de couvrir les dettes du club. Il est donc possible que Waldemar Kita souhaite vendre le club dans un délai assez court afin de négocier un rachat des dettes du club par un investisseur. Cependant, comme le rappelle souvent Luc Dayan durant cette interview, Waldemar Kita n’a pas publiquement énoncé son souhait de vendre le club.
Hugo B.