L’été nantais aura vu deux avant-centre de métier débarquer sur les bords de l’Erdre. L’un définitivement, avec la levée de l’option d’achat de Mostafa Mohamed. L’autre pour une saison – au moins – avec le prêt de Matthis Abline consenti par le Stade Rennais. À 19 ans, le natif d’Angers revient en Loire-Atlantique pour s’aguerrir après deux prêts au Havre puis à Auxerre. Quels sont, pour lui, les enjeux de cette saison ?
Un potentiel dans la profondeur
« C’est un joueur qui adore jouer avec son corps. Il aime s’enrouler autour de son adversaire après avoir reçu le ballon dos au but. C’est sa principale qualité. Il est très solide sur ses appuis et tient bien sur ses jambes malgré son petit gabarit (1,82m). C’est un joueur plutôt propre techniquement même s’il a encore des progrès à faire », introduit à son sujet Lucas, suiveur assidu des jeunes Rennais.
Pour compléter son effectif, Pierre Aristouy souhaitait initialement faire venir un attaquant de profondeur. Un profil auquel ne correspond que partiellement, selon l’entraîneur, à celui de Matthis Abline. Mais il pourrait toutefois progresser dans ce domaine. « Il aime prendre la profondeur mais se fait souvent rattraper les défenseurs », précise Lucas, également administrateur de la page Actu SRFC sur X (Twitter).
« Le Stade Rennais grandit plus vite que lui »
Bloqué dans la hiérarchie des attaquants à Rennes, Abline entre dans la rotation des jaune et vert. Avec, comme objectif, un potentiel statut de titulaire en Ligue 1. « Au départ, je lui voyais un potentiel énorme dû à son profil atypique et ses capacités physiques. Néanmoins, il stagne légèrement depuis ses débuts en pro. Il avait besoin de jouer et c’est à la fin de saison que l’on pourra le réévaluer à sa juste valeur. »
Côté bretillien, on reste toutefois sceptique quand à l’hypothèse qu’il puisse revenir à Rennes et s’y imposer. « Son profil me plaît et je lui voyais un avenir radieux au club. Il a pris un peu de retard mais semble avoir appris dans la difficulté. Et ce sera sa première saison pleine au plus haut niveau. (…) Aujourd’hui, le club grandit plus vite que lui et j’ai l’impression que sa chance est passée. »