Nouvelle révélation dans les sombres histoires judiciaires de Waldemar Kita. Selon une dépêche de l’AFP, le président du FC Nantes et son épouse ont mis en examen il y a deux ans, des chefs de fraude fiscale, fraude fiscale aggravée, blanchiment aggravé de fraude fiscale et blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. Cela confirme une information publiée ce jeudi 21 mars par Actu Nantes.
L’homme d’affaires franco-polonais aurait effectivement été mis en examen en toute discrétion à Paris en juillet 2022, plusieurs années après l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet national financier. L’instance se basait alors sur un article du Monde, publié en 2017, dans lequel le nom de Waldemar Kita apparaissait dans l’affaire des Panama Papers. D’après Actu Nantes, l’instruction serait toujours en cours à l’heure actuelle.
Près de 15 millions d’euros non payés.
En décembre 2020, Mediapart, Médiacités, Le Soir et De Standaard, révélaient grâce à la publication d’un document judiciaire que le président du FCN était notamment soupçonné d’avoir « lésé le fisc français de 14,8 millions d’euros, uniquement au titre de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) », grâce à une résidence fiscale fictive en Belgique.
Ces révélations faisaient également état d’une manœuvre financière aussi astucieuse que polémique de la part du dirigeant du club des bords de l’Erdre. Ce dernier aurait en effet « touché, entre 2010 et 2019, au moins 70 millions d’euros au Luxembourg, sur lesquels il n’a payé aucun impôt sur le revenu en France, puisqu’il est résident fiscal en Belgique ».
Kita et la justice, une longue histoire.
Le président du FC Nantes est bien connu des autorités françaises. Pour rappel, les propriétés de Waldemar Kita ont déjà fait l’objet de perquisitions à plusieurs reprises. En effet, des saisies avaient été effectuées dans un appartement parisien à son nom ainsi que sur son yacht.
Le FC Nantes était également cité dans une enquête du journal belge L’Echo en 2016. En lien avec les « Football Leaks », le média révélait à l’époque que plus de 99% des actions du club Jaune-et-Vert étaient détenues par une société basée… en Belgique. Là encore, cela permettrait d’éviter les impôts imposés par le fisc français.
Il y a quelques mois, en septembre 2023, le club était également mis en examen dans le cadre de poursuites judiciaires quant à de nombreuses irrégularités commises par des agents de joueurs étroitement liés au FC Nantes suite à plusieurs transferts suspects. Cela faisait suite aux mises en examen de Franck Kita, Bakari Sanogo et Joaquim Batica en juin 2023.
