Dans un contexte tendu, Pierre Aristouy s’est présenté face à la presse ce jeudi 24 août pour faire le point sur l’état du club avant de recevoir l’AS Monaco. Entre problèmes défensifs et manque de réalisme, le coach des Canaris sait que beaucoup de détails restent à peaufiner en ce début de saison.
Une défense encore trop friable.
Fragilisée par le départ de son roc brésilien, Andrei Girotto, la ligne défensive du FC Nantes est encore en rodage. En difficulté et manquant encore de repères, notamment sur les fins de matchs, les Jaune-et-Vert se désorganisent au fil des rencontres. Un manque de sérénité évident qui préoccupe l’entraîneur nantais.
« J’ai essayé de sensibiliser les joueurs à cette nécessité de se sortir de cet étau autour de la tête, qui pourrait inhiber. Cela se traduit par plein de choses sur le terrain. Les occasions que l’on ne valide pas, elles sont aussi parfois dues à la qualité du gardien adverse, mais aussi à un manque de spontanéité et de confiance dans le dernier geste. Le bloc équipe peut également avoir tendance à se renfermer et à descendre plus bas sur le terrain que ce qui était prévu. C’est un peu aussi la crainte aussi de ne pas tenir le résultat qui était à notre avantage, comme après Toulouse. »
Symbole de l’identité nantaise, Pierre Aristouy a de nombreuses fois évoqué la l’importance de construire son projet en comptant sur les jeunes Canaris issus de la Jonelière, à l’image de la titularisation de Nathan Zézé en ouverture du championnat face à Lille. Ce vendredi, l’entraîneur du FC Nantes devrait une nouvelle fois donner du temps de jeu à l’un des jeunes défenseurs du club (probablement Bastien Meupiyou).
« C’est problématique (la situation de Castelletto, ndlr), surtout quand on s’apprête une équipe monégasque qui vient de marquer 7 buts en 2 matches. Ce n’est pas le meilleur moyen de préparer la rencontre. Il reste des joueurs et de jeunes joueurs. Ce sera certainement une opportunité pour au moins l’un d’entre eux. »
Alors qu’il avait été nominé à la tête de l’équipe première dans le cadre d’une véritable mission commando (assurer le maintien du club en quatre matchs seulement), Pierre Aristouy a finalement été maintenu après la réussite de sa courte mission. Malgré un contexte bien différent désormais, le tacticien nantais ressent toujours une sorte de blocage mental au sein du vestiaire.
« Il faut essayer de se sortir de cette atmosphère de peur. En fin de saison dernière on était dans une configuration de peur sur les quatre derniers matchs que j’ai fait. Mais j’ai dit aux joueurs : ce temps est révolu. Il n’y a pas de place pour ça en début de saison. »
Un mot sur l’adversaire.
Contrairement aux Canaris, les Monégasques ne manquent pas de réalisme en ce début de saison. Avec sept but marqués lors des deux premières journées de championnat, l’animation offensive des hommes d’Adolf Hütter fonctionne à merveille.
« Ils ont joué deux premiers matchs de championnat, mais aussi des matchs de préparation de très haut niveau. On a pu observer pas mal de choses. Maintenant il faut mettre en place des solutions pour les contrer. Il y a beaucoup de qualité, avec un trio offensif qui s’aligne et se trouve très bien ensemble. Avec l’apport des deux pistons et de Fofana au milieu de terrain, cela fait un pouvoir offensif de qualité. »
À 24 heures de la réception du leader, Pierre Aristouy se veut réaliste : les Nantais ne sont pas favoris. Malgré cela, il compte sur ses joueurs pour aller chercher ce supplément d’âme qui leur permettrait enfin d’engranger leurs premiers points dans cette saison 2023-2024.
« Je m’attends à une équipe de Monaco qui va arriver avec des certitudes et une équipe nantaise qui va avoir envie de lancer sa saison. Il n’y a pas de côté éliminatoire ou totalement capital dans ce match, mais il est important de pouvoir récupérer quelque chose pour lancer notre saison. »
Pas de victoire sans marquer.
« Mostafa sait marquer des buts, mais d’autres doivent pouvoir prendre le relais »
Au-delà de ses problèmes défensifs, un autre point reste préoccupant après ces deux premières journées de championnat : le FC Nantes n’a toujours pas inscrit de but dans le jeu. Malgré cela, Pierre Aristouy soutient que ses joueurs ont les occasions pour trouver le chemin des filets. Seulement, le réalisme manque à l’appel.
« J’ai vu que, sur les deux premières journées, dans le journal L’Équipe, le gardien de l’équipe-type était le gardien de Toulouse pour la première journée puis celui de Lille pour la deuxième. Ça veut dire qu’ils ont eu du travail, que ce qui est proposé sur le terrain nous amène à nous créer des occasions.
La raison exacte de ce pourquoi nos occasions ne finissent pas dans le but ? C’est encore une fois multifactoriel. Il peut y avoir une dimension mentale liée à la confiance. Il y a aussi parfois une dimension d’expérience pour faire le bon mouvement dans la bonne zone, dans le bon temps. Marquer des buts c’est compliqué, cela nécessite du talent, de l’observation, de ressentir les coups aussi avec ses partenaires. Il y a une connexion à avoir, ça se travaille aux entraînements. Et il y a la détermination. Ça, c’est dans la tête. »
Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse sur le site officiel du FC Nantes.