Face à Bordeaux, les attaquants nantais étaient au rendez-vous. La prestation défensive, en revanche, laisse à désirer. Décryptage.
Nantes s’est fait peur. À la pause de ce derby de l’Atlantique, dimanche, la Beaujoire faisait grise mine. En cause : une prestation défensive inquiétante et une incapacité à contenir les circuits offensifs adverses. Alors que la qualité de son pressing et l’imperméabilité de sa défense faisaient jusqu’ici la force du FC Nantes, le total de six buts encaissés en deux matches inquiète.
Un bloc bas privé de ressources.
Durant toute la première période, les Nantais ont été contraint d’évoluer très bas sur le terrain. Moins par choix qu’habituellement, et c’est là toute la subtilité. Face à des Girondins plus avenants qu’attendu, Nantes a reculé et n’est pas parvenu à couper les circuits de relance, ouvrant de larges espaces entre les lignes.
Ici, les quatre défenseurs ont été forcés de reculer et Bordeaux a rapidement amené le danger dans la surface. Sans Pedro Chirivella, l’entrejeu a lui aussi été mis à rude épreuve. Avec de larges espaces à leur charge, Moutoussamy et Cyprien n’ont pas réussi à colmater les brèches. Résultat : trois buts encaissés du fait, notamment, d’un bloc trop bas et efficacement neutralisé.
Comment y remédier ?
Dans les colonnes de Ouest-France, Andrei Girotto a évoqué le sujet : « On commet trop d’erreurs de marquage, on a laissé trop d’espaces. Mais les défenseurs ne sont pas les seuls en cause. » Car cette déroute, heureusement temporaire et sans conséquence, est aussi le fait d’un marquage parfois hasardeux.
Le constat relance le débat sur la manière dont doit être organisée la défense. À trois centraux, avec Appiah et, selon son état de forme, Pallois ? Ou bien faut-il poursuivre avec deux axiaux ? Il faudra en tout cas trouver une solution d’urgence, puisqu’un tel errement entre deux systèmes peut durablement déstabiliser l’organisation collective et l’animation sans ballon.
Mathis Beautrais.