Il y a 4 ans, sur le plateau de l’émission Téléfoot, le président nantais faisait déjà allusion au recrutement de Raymond Domenech.
–Au pire, s’il s’en va, on passe un p’tit coup de fil à Domenech?
–Oui
Aujourd’hui culte, le « oui/non » de Téléfoot consiste à poser des questions souvent drôles et osées à un invité, auxquelles il doit répondre par oui ou non. Nombre de personnalités du monde du football se sont prêtées au jeu, telles que Didier Deschamps, Alban Lafont ou encore Kylian Mbappé. Le président nantais Waldemar Kita n’a pas échappé à ce jeu.
Il y a 4 ans, peu de temps après le coup de poignard dans le dos que représentait le départ de Conceição, le FC Nantes recrute Claudio Ranieri. L’italien sort d’une saison folle avec Leiceister, avec laquelle il a remporté le titre de Premier League. L’histoire se passe bien à Nantes sur le plan comptable. En effet, Ranieri, c’est 41 matchs et 37% de victoires, et le plus grand nombre de points en championnat sous l’ère Kita avec 52 points (avant Antoine Kombouaré). Après cette campagne très réussie, la fédération italienne pense à lui pour le poste de sélectionneur.
« L‘Italie le veut (Ranieri), y a un complot avec vos coachs, on est d’accord ?
– Oui
– Au pire, s’il s’en va, on passe un p’tit coup de fil à Domenech?
– Oui »
Et c’est finalement en décembre 2020 que la prophétie se réalisa à la surprise générale. Raymond Domenech resta deux mois en poste, pour un bilan catastrophique de 0 victoire, 4 matchs nuls et 4 défaites. Si à l’époque la réponse de Waldemar Kita a pu faire sourire, sa concrétisation laissera un goût amer dans la bouche des supporters nantais, plongeant le FC Nantes dans les méandres du championnat.
Paul Chevalier