Actuellement 17ème au classement, le FC Metz compte huit points de retard sur le FC Nantes. Une nouvelle fois sous la menace de la relégation, les Grenats n’ont plus gagné en championnat depuis le 26 novembre 2023 (dix matchs sans la moindre victoire). Lors de leur dernière rencontre à l’extérieur, les Messins affrontaient Montpellier (15ème)… et se sont inclinés 3-0 dans ce duel de bas de tableau. L’espoir de regoûter à la victoire à domicile est donc permis côté Jaune-et-Vert !
« Je dirais 1-0 pour Nantes »
En interview pour Tribune Nantaise, Valentin Lachaux (rédacteur pour le média Let’s Go Metz) explique en effet que les Canaris ont un vrai coup à jouer ce dimanche à la Beaujoire : « À Nantes, je m’attends à un match fermé. Metz a besoin de sa victoire, mais a un peu peur de se découvrir et de jouer. Avec un bloc très bas, les attaquants n’ont pas non plus énormément de ballons et les occasions sont peu nombreuses. Après, on a vu du positif face à Lyon au début du match. Si on garde ça, et qu’on essaie de jouer un peu au ballon, on peut quand même faire quelque chose. Mais en l’état, c’est bien trop pauvre techniquement et trop stérile lorsque l’on a le ballon pour espérer ramener quelque chose de la Beaujoire. Je dirais 1-0 pour Nantes ».
Le coach Messin au cœur d’une polémique.
Pour ne rien arranger, la fracture semble totale entre Laszlo Bölöni et les supporters. Loin de faire parler par la qualité de ses idées de jeu, le coach du FC Metz, au club depuis 2022, a récemment créé la polémique en s’en prenant verbalement à un journaliste lors d’une interview d’après-match. « Je comprends sa frustration, parce qu’on lui demande s’il se sent menacé et qu’il a encore sans doute l’adrénaline du match. En revanche, ça ne permet pas de manquer de respect comme ça aux journalistes, qui font leur travail. S’il s’était arrêté à sa non-réponse en partant, ça aurait été suffisant. Mais revenir et mal parler comme ça en off, c’est limite… », souligne Valentin, qui a visiblement du mal à accepter ce coup de sang du coach roumain.
Les hommes en forme du FC Metz.
Si leur coach est actuellement, dans la tourmente, les Messins ont toutefois certains arguments individuels à faire valoir, à l’instar de Georges Mikautadze, qui a marqué trois buts cette saison. Selon Valentin, le Géorgien sera évidemment l’une des menaces principales pour les Canaris. « Évidemment, il y a Georges Mikautadze et Didier Lamkel Zé, tous les deux revenus cet hiver. Ce sont les attaquants, donc c’est forcément de là que peut venir le danger. Attention aussi à Lamine Camara et Kévin Van Den Kerkhoff. Ils sont moins bons depuis leur retour de la CAN mais s’ils se réveillent, ça peut faire mal », explique-t-il à Tribune Nantaise.
« Le mercato estival ? C’est un gros raté »
Malgré quelques arrivées intéressantes cet hiver, Valentin confie avoir du mal à comprendre la stratégie de recrutement mise en place par la direction du FC Metz depuis l’été dernier. Entre l’aller-retour de Mikautadze et les départs de certains joueurs qui venaient d’arriver, les derniers transferts du club sont un non-sens total pour ce supporter messin : « Je ne suis pas satisfait. Cet été, on a fait venir des attaquants qui sont repartis cet hiver : c’est un gros raté. Kévin Van Den Kerkhoff était un bon recrutement mais il est un peu à la peine récemment. Sans compter toute la communication autour du départ de Georges Mikautadze, qui n’a pas dû arranger les choses. Pour moi, ce n’est pas très stratégique de dire tout l’été que tu cherches à vendre ton meilleur joueur ».
Lors de ce mercato hivernal, malgré l’intéressant retour en prêt de l’attaquant géorgien, l’absence de renfort au poste de milieu offensif laisse un goût amer pour les supporters du FC Metz, qui ont espéré certaines arrivées pendant des semaines : « Cet hiver, rebelote. On nous a dit tout l’hiver qu’on attendait un “10 de très haut niveau”… et il n’est jamais venu. Je suis très déçu des deux derniers mercatos, car on n’a pas su se renforcer », regrette-t-il.
Un œil extérieur sur le FCN.
S’il n’a pas beaucoup suivi le FC Nantes cette saison, Valentin reconnaît que l’un des points forts du club ligérien restera à jamais le soutien inconditionnel de ses supporters. Comme beaucoup, il insiste cependant sur l’impact négatif de certains choix de la direction : « Contrairement à l’an dernier, j’ai peu vu le FC Nantes cette saison, mais c’est un peu comme nous j’ai l’impression. Vous avez aussi un très très bon public, mais les dirigeants manquent d’ambition. Après, contrairement à nous, vous changez d’entraîneur quand ça va pas. Peut être même un peu trop je pense ! Mais bon, je ne sais pas dire quelle est la meilleure solution. »
Le FC Metz, un club ascenseur ?
« Le club n’a pas appris de ses erreurs »
Avec sept montées/descentes entre la première et la deuxième division depuis 2013/2014, le club lorrain est souvent moqué pour son manque de stabilité. Dès qu’ils remontent en Ligue 1, les Grenats paraissent un cran en dessous de leurs adversaires… et pourtant, en Ligue 2, ils sont souvent supérieurs à la concurrence. Une situation d’entre-deux qui commence à agacer de nombreux supporters, à l’image de Valentin. « C’est hyper frustrant, déplore-t-il. L’an dernier, je ne croyais pas à la montée après notre début de saison. Malgré tout ça, on coiffe Bordeaux au poteau, c’était énorme ! L’ambiance à Sochaux (avant-dernier match) puis à Metz contre Bastia, c’était exceptionnel, vraiment. Derrière, il y a eu une campagne d’abonnement sans précédent et un grand engouement ».
Mais à chaque fois, après les joies de la remontée en Ligue 1, les mêmes démons ressurgissent encore et encore chez les Grenats. « Aujourd’hui, je pense que c’est la frustration qui domine à Metz. Le club n’a pas appris de ses erreurs et devrait, encore, redescendre en Ligue 2. On a l’impression que c’est un éternel recommencement » s’attriste Valentin, désabusé par la probable relégation qui se dessine une nouvelle fois dans l’horizon Mosellan.