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Nicolas Pallois méritait-il un carton rouge ? L’analyse arbitrale de FC Lorient – FC Nantes

Dans un match tranquille, les Nantais ont failli perdre gros. Analyse arbitrale de FC Lorient - FC Nantes d'un arbitre officiel amateur.

Ce samedi 24 février, se disputait au Moustoir une rencontre entre Merlus et Canaris pour le compte de la 23ème journée de Ligue 1 Un match qui consituait déjà pour les deux équipes une sorte de finale pour le maintien (parmi d’autres à venir), alors que le FC Nantes occupait au coup d’envoi la place de barragiste, à égalité de points avec Lorient.

Un des meilleurs arbitres de Ligue 1 au sifflet

Willy Delajod est celui qui avait ouvert la saison des Jaune-et-Vert en août dernier, donnant le coup d’envoi de Nantes-Toulouse (1-2), depuis, le natif de Cornier (Haute-Savoie) n’avait plus eu l’occasion d’arbitrer les Nantais.

Classé 5ème meilleur arbitre de France la saison dernière par la commission compétente, le jeune international de 31 ans avait notamment pris le sifflet pour la finale de la Youth League à l’issue de l’exercice 2022-2023. Cette saison, il a notamment été récompensé en étant désigné sur plusieurs chocs de la Ligue 1, parmi lesquel Monaco-Lens, OM-Stade Rennais, ou encore PSG-OM.

Ce samedi, c’est un match relativement calme qui attendait M.Delajod, entre deux équipes jamais réputées pour une aggressivité notable, mais tout de même dans un contexte de derby. Au programme, nous analyserons ici 3 situations impliquant des Nantais, passés très près de finir le match à 10 contre 11.

Remarques liminaires : cette analyse est effectuée par un arbitre officiel amateur ne prétendant pas détenir la vérité absolue. Elle se base essentiellement sur les textes des Lois du Jeu, des déclarations publiques d’Antony Gautier (directeur de l’arbitrage) ainsi que sur la jurisprudence créée par des situations antérieures. Reste que chacune des décisions arbitrales prises le sont dans le contexte d’un match en particulier, et ne doivent pas systématiquement être comparées.

Première période : Pas grand chose dans le jeu, mais des Nantais agressifs

Aucun fait d’arbitrage notable n’est à relever lors de ce premier acte. Il est néanmoins intéressant de s’attarder sur la 29ème minute, moment qu’a choisi Mohamed pour remplacer sa chaussure, ce qui lui vaudra d’être temporairement sorti du terrain par l’équipe arbitrale, avant de revenir dans le jeu quelques instants plus tard.
Ici, on peut voir qu’en lui passant sa chaussure, le membre du staff nantais rentre partiellement sur le terrain, c’est pour cette raison que l’attaquant égyptien n’a pas le droit de reprendre le jeu avec ses coéquipiers. La règle concerne essentiellement les cas où des soigneurs rentrent après une faute, mais est aussi valable ici.
Également, il faut noter que les Nantais ont réalisé 7 fautes depuis le début du match (dont 3 du seul Augusto), tandis que les Lorientais n’ont commis que 2 infractions.

Seconde période : Augusto et Pallois sur le fil

  • 67ème minute (tous les extraits analysés sont disponibles sur Prime Vidéo), pratiquant un jeu très intense et agressif depuis le début du match, Douglas Augusto vient charger, bras en avant, Aiyegun Tosin. Dans la foulée, il dégage le ballon, et écope d’un carton jaune de M.Delajod.
    • L’avertissement contre Douglas Augusto est un incontournable, car il est triplement justifié :
      • La faute en elle-même correspond d’abord à un comportement anti sportif de part l’intensité mise par le Brésilien dans son geste, et son regard porté uniquement sur son adversaire, se désintéressant totalement du ballon.
      • L’avertissement peut aussi être attribué pour le motif de la Loi 12 « Enfreindre avec persistance les Lois du Jeu ». En effet, Douglas Augusto a déjà commis 3 fautes en première période, soit plus que l’ensemble des Merlus, lui valant une mise en garde par M.Delajod.
      • Enfin, en dégageant le ballon alors que le FC Nantes mène au score, le milieu arrivé cet été « retarde la reprise du jeu », encore un motif d’avertissement.En conclusion, la décision de l’arbitre est tout à fait correcte, comme celle de Jocelyn Gourvennec de sortir le fautif quelques minutes plus tard, après une nouvelle faute commise de sa part. Bonne décision ✅
  • 69ème minute, quasiment dans la foulée, Nicolas Pallois voit Panos Katseris s’échapper sur le côté droit de la surface nantaise. En tentant de l’arrêter, le défenseur nantais vient porter sa main au niveau du visage du Lorientais qui s’écroule. Il est averti.
    • Ici, il faut bien prendre en compte un caractère essentiel de l’arbitrage : tout se joue à vitesse réelle (en dehors des cas de VAR). Ainsi, bien que léger au ralenti, le geste semble assez intense dans un premier temps, appuyé par la réaction du Lorientais qui sait ce qu’il peut en tirer.
      Reste que, en dehors de ça, le geste constitue bien un motif d’avertissement. En effet, Nicolas Pallois se sert ici de sa main comme d’un outil de défense, et on ne peut considérer son mouvement comme justifié et maîtrisé, ne devant pas dans l’idée dépasser l’épaule de son adversaire. La paume ouvert dans le visage doit en principe être sanctionnée d’un carton jaune. De plus, il faut prendre en compte la proximité avec la surface de réparationBonne décision ✅
  • 75ème, averti 6 minutes plus tôt, Nicolas Pallois continue à prendre des risques. Devant la surface nantaise, le défenseur vient commettre une semelle sur la cheville de Bamba Dieng. Un simple coup franc direct est signalé, sans aucune sanction disciplinaire.
    • Nicolas Pallois est un miraculé. En effet, son geste ici doit être considéré comme « inconsidéré« , car il ne tient pas compte du caractère dangereux pour son adversaire, ni des conséquences de son acte. Une simple semelle doit en principe être sanctionnée d’un avertissement, une décision encore davantage justifiée par le fait qu’elle se situe au dessus du pied, au niveau de la cheville du Lorientis.
      Décision erronée ❌
      Alors, pourquoi M.Delajod n’a pas été appelé par la VAR ? Tout simplement car elle n’en a pas la compétence. Celle-ci ne peut en effet intervenir que pour 4 motifs :

      • Valider ou annuler un but
      • Accorder ou non un penalty
      • Exclure directement un joueur (pas pour un second carton jaune donc)
      • Revenir sur l’identité d’un joueur sanctionné

De plus, la faute ne nécessite pas un carton rouge direct, car bien qu’intense, le geste manque de vitesse, un caractère essentiel à la prise de décision de l’arbitre et de la VAR.

 

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