« Ça tirait un peu sur la fin mais il fallait continuer de courir, continuer, continuer… Bon, ça fait partie du boulot et si tu dois y laisser une jambe… Bref : le coach m’a sorti. », Merlin pour Libération
À la 77e, Quentin Merlin et Pedro Chirivella sont remplacés par Stredair Appuah et Moussa Sissoko. À ce moment là, le FC Nantes mène 1-0 face à Angers et Auxerre perd 2-1 face au RC Lens à quelques centaines de kilomètres de la Beaujoire. En interview pour Libération, le jeune joueur formé à Nantes raconte.
« J’étais assis sur le banc au côté de Pedro [Chirivella], je regardais le jeu puis le temps qui filait sur l’écran géant derrière la tribune Loire et je me suis aperçu que le temps n’avançait jamais (…) J’en parle à Pedro. Il a la même impression. Donc, je lui dis “Ecoute, on arrête de regarder l’écran, peut-être que les minutes passeront plus vite”. Du coup, on a aussi arrêté de regarder le match. On a fixé nos pieds. Et on a imaginé le jeu au son, en écoutant respirer le public. On a fini comme ça (jusqu’au coup de sifflet final).», Merlin pour Libération
La pression était intense sur le banc nantais. Les joueurs étaient au courant du score favorable mais très fragile en fin de rencontre.
« Pour ne pas vous mentir, je l’ai su (le score) quand je suis sorti. Un petit peu. Je crois qu’il y avait 3-1, un moment, ça a mis but refusé, 2-1, après, ça m’a redit 3-1. Dès lors, j’étais en train de regarder le match, je me disais : « Mec, s’il te plaît, pas un but ». Je vois que Nabil Bentaleb tire le coup franc au-dessus, je dis, OK, c’est bon, c’est bon, une minute. Et, là, ça passait, ça passait, au coup de sifflet, j’ai couru et je vois les gens (rentrer sur le terrain). Je suis rentré, c’était mort (rires). », Merlin pour Ouest France
Avant la rencontre le jeune joueur, sélectionné pour l’Euro 2023 avec les Espoirs de l’Équipe de France, avait expliqué toute la pression et l’envie autour de ce dernier match.
« La situation me chagrine, ce club ne peut pas descendre. J’ai passé la moitié de ma vie ici, je dois tout à ce club et il est inconcevable qu’il aille en Ligue 2, pour la ville, pour les supporters, pour les salariés. […] On sait qu’il y a un climat anxiogène mais on a cette responsabilité, pour tous les employés. On doit leur permettre de garder leurs emplois et pour ça, il faut gagner ce week-end. », Merlin pour Ouest France le 01/06/23