« Peut-être qu’avec moi Nantes serait descendu, mais j’avais la gnaque. »
Sans surprise, le coach kanak n’exprime pas des regrets mais plus de la frustration après sa fin de parcours en dents de scie avec le FC Nantes.
« De la frustration, parce que j’aime combattre, à la limite c’est là que je me retrouve, quand c’est dur, difficile. La finale de Coupe de France (1-5 contre Toulouse, le 29 avril) nous a perturbés. D’ailleurs, on l’a faite sans la faire. On l’a très mal préparée. »
Il explique en détails ses choix stratégiques du moment et ses problèmes avec la gestion de la fatigue entre le championnat et la Ligue Europa.
« L’année d’avant, on avait vécu une saison « facile ». On avait fini 9es parce qu’on avait lâché beaucoup de matches. J’avais fait des choix à Marseille (2-3) ou à Lens (2-2), par exemple. On avait laissé des points pour préparer la finale. Là, on ne pouvait pas (Nantes a terminé premier non-relégable). Je m’en veux de n’avoir pas trouvé les ressorts pour lutter contre l’usure. Le match face à la Juve (0-3, le 23 février, en 16es de finale de Ligue Europa) nous fait mal. Ça a été un coup sur la tête. On n’a pas réussi à remobiliser les mecs. Et Dieu sait si on essayait. Après coup, on se dit qu’on n’était pas prêts pour vivre tout ça en si peu de temps. J’ai vécu des choses en si peu de temps comme nulle part ailleurs avant. »
Remplacé par Pierre Aristouy juste avant la fin de la saison, Antoine Kombouaré sentait pourtant qu’il avait encore la solution pour sauver les Canaris.
« Je suis déçu car on m’enlève mon travail alors je me sentais capable de maintenir le club. Peut-être qu’avec moi Nantes serait descendu, mais j’avais la gnaque. Après, une fois qu’on me dit que c’est fini, je suis déçu mais je deviens le premier supporter. Le lendemain, à la Jonelière, on a discuté avec Franck (Kita, le directeur général), j’ai pu dire au revoir aux joueurs. Je leur ai dit : « Surtout, ne lâchez pas. »
S’il avoue n’avoir jamais eu de clash avec Waldemar Kita, Antoine Kombouaré confie avoir rencontré des difficultés dans son métier avec l’entourage du président du FC Nantes.
« Pour le recrutement c’était compliqué. En venant, je savais à quoi m’attendre, mais je ne pensais pas que ce serait aussi compliqué, c’est pour ça que je me suis braqué. Ensuite, la personne qui était là auparavant (l’agent Mogi Bayat) a commencé à être mise de côté. D’ailleurs, elle n’est plus là. Je pense très modestement avoir réussi ça. Avec Franck (Kita) et Philippe (Mao, le coordinateur sportif), il y avait une vraie relation. On avait pris la main, et le président nous a laissé un peu plus travailler. »
Retrouvez l’interview complète sur le site de L’Équipe.