Le départ du jeune buteur vers la Bundesliga risque de laisser un goût amer aux dirigeants nantais. Par manque de considération, le club voit filer sous ses yeux un talent maison sans empocher le moindre euro d’indemnité de transfert. Une situation frustrante au regard du parcours et des qualités du joueur, qui n’est pourtant pas sans rappeler certains cas survenus ces dernières saisons.
Adrien Thomasson.
Lorsqu’à l’été 2018, le milieu offensif fait ses valises, il sort d’une saison très aboutie (36 matchs pour 5 buts). Arrivé trois ans plus tôt contre moins d’un million d’euros, le Franco-croate aurait pu être synonyme d’une belle plus value pour Nantes. Mais en dépit de sa valeur marchande alors estimée à 8 millions d’euros par Transfermarkt, Strasbourg était parvenu à enrôler le joueur une fois son contrat arrivé à échéance.
Ciprian Tatarusanu.
Scénario tout aussi frustrant pour le portier roumain. Ciprian Tatarusanu avait quitté les bords de l’Erdre en juillet 2019 pour tenter de s’imposer du côté de l’OL. Sa valeur marchande de l’époque avoisinait les 2,5 millions d’euros, montant qu’avait dû débourser le FC Nantes pour s’attacher ses services deux ans plus tôt. Mais après une saison pleine, le joueur avait quitté Nantes libre de tout contrat.
Léo Dubois.
À l’instar de Randal Kolo Muani, Léo Dubois est également l’un de ces joueurs formés au club partis sans indemnité. Et dans son cas, la marge est encore plus importante. Lors de son départ, en juin 2018, sa valeur marchande était estimée à 10 millions d’euros. Un montant non-négligeable pour un club de l’envergure du FC Nantes. Là encore, le défenseur et capitaine avait pourtant rejoint Lyon en fin de contrat.
Filip Djordjevic.
Enfin, c’est au départ de Filip Djordjevic vers la Lazio qu’il convient de s’intéresser. En sept saisons à Nantes, le Serbe a marqué l’histoire moderne du club en inscrivant 69 buts en presque 200 matchs. On estimait alors sa valeur à 4,5 millions d’euros. C’est néanmoins libre que le buteur avait rejoint l’Italie, où il avait par ailleurs brillé la saison suivante.
Ces quatre cas invitent à s’interroger quant à la gestion des fins de contrat par le board nantais. On peut estimer le montant de ces plus-value non réalisées à environ 25 millions d’euros (37 si l’on y inclut le cas Kolo Muani), et ce bien que les valeurs indiquées par Transfermarkt ne prétendent pas refléter l’exacte réalité de chaque situation. En bref, le FC Nantes a de quoi s’en mordre les doigts.